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  • : Le blog de la choupinette des cîmes
  • : Anecdotes professionnelles et personnelles de la vie d'une jeune vétérinaire passionnée.
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Bienvenus à tous sur mon Choupi-blog !
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Précision: je ne fais pas de diagnostic en ligne car cela nécessite une consultation en chair et en os !
Chaque cas est unique, et beaucoup de maladies présentent des symptômes en commun. Internet ne peut remplacer une visite chez votre vétérinaire préféré !

Je ne répondrais donc pas aux e-mails me demandant un avis ou un diagnostic.


  Les conseils que je donne pour les propriétaires, ont surtout pour objectif de:
- vous informer,
- vous aider à prendre soin de votre minou ou de votre toutou,
- et vous alerter sur les signes ou symptômes à ne pas minimiser pour le bien de votre animal.


Merci de votre compréhension!


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26 janvier 2010 2 26 /01 /janvier /2010 23:38
Et oui, Tom et moi on a trouvé un déodorant écolo et sans danger pour la santé ! Ça s'appelle la Pierre D'alun.

Pourquoi est ce que je dis que les autres déos ne sont ni sains, ni écolos? Lisez la suite... !

Les déodorants en aérosols, entre les gaz qu'on inspire sans le vouloir à chaque application, le conditionnement pas très écolo, et les sels d'aluminium qui seraient cancérigènes (ils seraient responsables notamment de certains cancers du sein... mais il ne doit pas y avoir encore d'étude à ce sujet car ça n'a pas été validé par les hautes instances médicales de notre pays). Donc bref, ça ne nous convenait pas (j'avoue que c'est grâce à mon chéri que je fais de plus en plus attention à ce que j'achète, il a raison, il me fallait juste un p'tit coup de pouce!).
Les déo billes: entre ceux qui ne marchent pas, ceux qu'on regrette d'avoir mis aussitôt les avoir appliqués parce qu'ils ne veulent pas sécher, et ceux qui mettent des traces blanches sur nos vêtements... bof bof.

Et donc en fouinant dans le rayon déo, en quête du produit miracle, on est tombé sur ça: LA PIERRE D'ALUN:
- 100% naturelle car composé d'alunite (une pierre naturelle).
- conditionnement très petit
- action antiseptique qui limite la prolifération bactérienne responsable des mauvaises odeurs, et action astringente qui limite naturellement la sudation
- pratique: il suffit de passer la pierre sous l'eau, puis de frotter légèrement la peau avec.
- une pierre ne s'use qu'en 6 mois pour une utilisation quotidienne !

Franchement, en voyant le truc, je n'y croyais pas, je ne voyais pas en quoi une pierre comme ça pouvait faire mieux que nos déo habituels dont la composition a été étudiée par toute une équipe de chercheurs en désodorologie !
Et en fait, j'ai trouvé ça carrément plus efficace que tout ce que j'avais déjà pu essayer: pas d'odeur ! Et mieux: pas de mélange d'odeur de transpiration + reste de parfum.

Je me suis renseigné pour vous sur ce genre de déo, pour savoir s'il était bon ou non: et bien c'est à priori sans danger. Par contre il faut se méfier, si la pierre d'alun naturelle est "saine", il existe des pierre d'alun de synthèse qui elles ne sont pas top top, bien qu'elles aient la même apparence. Le potassium de la pierre naturelle est remplacé, dans ce cas, par de l'ammonium. Pour faire la différence, il faut donc juste lire l'étiquette:
- s'il est écrit «Ammonium Alun» dans la composition: c'est une pierre synthétique,
- si par contre il est mentionné «Potassium Alun» alors la pierre est naturelle.

La pierre d'alun est un sel double l'aluminium et de potassium.

Et donc me direz vous: AAAHHHH mais l'aluminium, on a dit mauvais !! ALERT ALERT !
ET BIEN NON !
Il semblerait bien la pierre d'alun soit inoffensive, car "les oxydes et hydroxydes d'aluminium qu'elle libère au contact de l'eau sont chimiquement très stables. Ils ne peuvent ainsi pas réagir avec la peau et ne peuvent donc pas libérer d'aluminium. Ils ne pénètrent pas non plus dans l'épiderme car ils ne sont pas solubles". Ils partiront donc au prochain lavage !

En plus, ça ne laisse pas une couche gluante sous les aisselles car ça sèche assez vite, bref que des avantages !

En plus la pierre d'alun peut être utilisée pour tout plein de choses :
- sur toute partie du corps où on transpire trop (aiselles, pieds, mains, etc !)
- comme après rasage, pour apaiser la peau, voire avant le rasage pour resserrer les pores
- contre les boutons !
- comme cicatrisant

Testez la, ça vaut le coup !
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25 janvier 2010 1 25 /01 /janvier /2010 00:22
Je m'entraîne à dessiner sur la tablette graphique, et voilà un petit dessin de ma ptite Grisette:

grisette.jpgBon c'est pas terrible, mais ce ne sont que mes débuts ^^. Et mon Choupinou l'a reconnue :-D Ici, la vraie:

DSC04320.JPG
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22 janvier 2010 5 22 /01 /janvier /2010 23:02

     Désolée de râler autant face à certains abus, 4 ans seulement après ma sortie de l'école, mais quand y'a un truc qui m'énerve, il faut que ça sorte. Et une fois que c'est dehors, après je suis plus zen, puisque l'énervement ainsi transposé en mots, se retrouve hors de mon corps sur cette petite page que venez de lire là maintenant.

Et puis c'est mon petit burn out à moi de 2010.

Oui oui, "Burn out" ou "syndrome d'épuisement professionnel"..

Il faut dire que je l'ai un peu cherché : 3 semaines à travailler quasiment tous les jours avec seulement 3 ou 4 matinées de libre au total, et un seul jour de repos complet (dimanche dernier, 24 h consacrées à un aller retour à presque 200km de là pour aller fêter l'anniversaire de ma maman, en réalité cette journée de repos ne fut pas de tout repos, d'autant qu'à cause d'un "accident par voyageur" sur la ligne SNCF, je suis rentrée chez moi à 23h30 au lieu de 22h15... bref), le tout avec un WE de garde au milieu.
J'ai quand même pu échapper à la nuit du dimanche au lundi car j'ai demandé à être remplacée tellement j'étais pas bien (fièvre, courbatures, etc...)
(d'ailleurs j'ai eu de la chance, en général quand tu demandes aux autres s'ils peuvent te remplacer parce que t'es malade comme un chien, ça ne donne en général rien: tout le monde a quelque chose de prévu, est loin, ou bizarrement, ne répond pas)...

     Donc 3 semaines de travail bien remplies, avec 3 jours de syndrôme grippal tombant pile poil sur mon WE de garde, et 3 jours supplémentaires de fièvre (et oui, un deuxième épisode de fièvre en bonus, youpie ! ) une semaine plus tard parce que ma grippe non soignée a évolué en bonne sinusite carabinée... qui d'ailleurs n'est pas encore guérie.
Je ne savais pas, moi, qu'une fois sur deux l'actifed provoque des sinusites (oui bien sûr bien sûr, c'est écrit "ne pas utiliser plus de 3 jours, et en cas de fièvre ousi les symptômes persistent, blablabla... mais j'avais pas trop le choix, fallait que je puisse aller bosser!).
Cela dit, ça se tient: on n'a plus le nez qui coule, donc tout ce qui devait être évacué par le nez, reste dans le nez, et pof, sinusite. 
J'aurais  bien aimé que mon médecin me le dise lors de ma dernière sinusite (d'éviter la pseudoéphédrine --> actifed, rhinadvyl...), remarquez, sous Actifed, j'allais super bien moi ! Pas besoin de me moucher entre deux consult, pas de nez qui coule pendant la nuit... Mais bon, je me serais bien passée de ce fichu mal de crâne frontal qui persiste encore après 3 jours d'antibio.
Remarque en passant: comme quoi ça a du bon de voir des remplaçants à la place de nos médecins traitants, les clients devraient être tout aussi contents quand ce n'est pas leur vétérinaire habituel (et que c'est moi, par exemple) : autre point de vue, autres conseils, autre façon de faire, ça ne peut être que bénéfique, sauf bien sûr si le ou la remplaçante est un boulet de première qui a atterri dans le monde vétérinaire par le plus grand des hasards et qui se demande lui même pourquoi il est là. Là ok.

     Voilà donc je bosse comme une dingue, bon, certes je gagne un peu plus de sous, mais je pense que ça ne compense pas la fatigue et le temps passé à bosser (aaaaahhh le salariat ! S'ils savaient tous ces gens qui se plaignent des tarifs... non, non ce n'est pas moi qui m'en mets plein les poches, et croyez le ou non, mais mon patron non plus... mais je ne vous parlerais pas de la mauvaise valorisation de l'acte vétérinaire, ni des vétos qui s'enrichissent sur le pet food (là je ne suis pas contre, après tout, nous sommes les mieux placés pour les conseils concernant l'alimentation), ou qui s'en sortent en vaccinant tous les chiens contre la piroplasmose tous les 6 mois, ou qui facturent la journée d'hospit' à 70 euros, ou mettent tous les vieux chats sous traitement pour une insuffisance rénale juste parce que leur urée est à 0,9... et leur créat' à 22 (là je trouve ça limite...). Ce sera un autre sujet. Fin de la parenthèse.)

Cela dit c'est le problème de bosser dans 4 cliniques différentes, parfois ils ont besoin de moi au minimum (auquel cas, c'est la glande, j'ai une espèce de mi voire de trois quart temps, avec plus un rond à la fin du mois), et parfois, ils ont tous besoin de moi en même temps, et là j'en bave. En plus, moi l'éternelle gentille en mode "trop bonne, trop c*nne", je culpabilise encore parce que je ne peux pas satisfaire tout le monde (ah vous pouvez pas me faire telle après midi? ah vous êtes déjà prises pour les vacances de février? Bon alors gardez moi les vacances de pâques alors...) ET MES VACANCES A MOI???? snirrrrfllll :'-(

Bref cumuler surcharge de travail, grippe et sinusite... c'est pas bon.
J'en deviens de moins en moins compréhensive face aux excès des clients... Face aussi aux remarques NON JUSTIFIEES de certains de mes patrons Et autre conséquence (et là c'est mon chéri qui en pâtit) : je suis hyper-susceptible, à fleur de peau, et je me mets à chialer pour rien.

Alors dimanche, c'est décidé : JE DORS !

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22 janvier 2010 5 22 /01 /janvier /2010 22:01

Ce soir je suis de garde.

Non seulement, en garde on fait office de "renseignements à toute heure" et de "vente de croquette à toute heure... bon, passe encore... même si bon, les urgences alimentaires, ça va avant 22h, mais après ça devient limite.

Ce soir à 21h, appel du propriétaire d'un des chiens hospitalisés, pour me demander comment ça va (là ok), pour me parler devis (euh, mais... j'ai dit "urgences vétérinaires bonsoir" et non pas "secrétariat de la clinique machin truc, à votre service" !), et également pour me dire que "si y'a trop de frais, je préfère qu'on la pique, et blablabla et blablabla...

Je reste patiente, tout en lui précisant bien que c'est le Docteur Machin qui s'occupe du cas de sa chienne, et que moi je suis la vétérinaire qui assure les urgences et la surveillance des animaux hospitalisés, donc je ne connais pas son dossier aussi bien que le Dr Machin et qu'il devrait rappeler aux heures d'ouverture de la clinique pour avoir des renseignements plus précis. D'autant que je ne sais pas tout ce qui a été fait comme examens (on m'avait juste demandée de surveiller que la perf passait bien) donc je ne peux pas lui en dire plus. Il a l'air de ne pas comprendre ou de s'en foutre, et me demande combien ça coûte une eutha et une incinération individuelle... bon... je fouille dans les tarifs... "allo? Allo!" Oui, oui, deux secondes, je ne connais pas les tarifs par coeur, je ne travaille pas que dans cette clinique !
Je lui annonce le prix, il parlemente, encore et encore... Je sens la moutarde qui monte.
Finalement, j'arrive à m'en débarrasser.

Vers 22h ding dong... Une urgence???

Pensez vous ! C'est le monsieur en question: "Je viens voir ma chienne, elle me manque" qu'il me dit.... "je peux aller la voir?"
"Normalement les visites ne sont pas autorisées à cette heure ci"
"ah mais si, une fois déjà j'étais passé le soir et ils avaient bien voulu"
"et bien il ont été sympa, mais normalement, il n'y a pas de visite la nuit. En plus la chienne était calme, elle va s'énerver en vous voyant, et ce n'est pas forcément une bonne chose... bon... je vais vous la ramener"
"non, non, je viens moi"
(c'est vrai, allez donc voir au chenil, on ne sait jamais, quelque fois qu'on l'aurait ligotée ou fait dormir sur des clous à l'envers... vaut mieux jeter un coup d'oeil pour être sûr qu'on a pas des habitudes un peu barbares... Oui, oui, je sais bien pourquoi il veut aller la voir, il veut voir si elle est hospitalisée dans des conditions correctes... nan mais on a des têtes de charcutiers ou quoi???)
A une heure raisonnable, j'aurais dit oui, mais à 22h GRRRR
"mais vous comprenez, elle me manque"
"mais quand vous m'avez appelée, il y a une heure, vous auriez pu me dire que vous alliez passer. Imaginez que tous les propriétaires fassent comme vousn je passerais la nuit à faire des visites, et je ne pourrais pas m'occuper des urgences,  ni des soins aux animaux qui sont là"
"oui je sais mais vous savez, j'étais chez moi et j'avais envie d"un calin de ma chienne" Et il me dit ça en faisant une tête de chien battu... les vrais chiens battus, oui, ça me touche... lui, non.
"c'est qu'elle me manque vous savez"
BON SANG MAIS VOUS N'ETES PLUS UN ENFANT, C'EST QUOI CES CAPRICES ! (je l'ai pas dit mais pensé si fort...)
"Quand vous allez voir un proche à l'hopital, vous ne passez pas rendre des visites pendant la nuit"
"ben si! j'étais allée voir ma mère!"
"oui en cas de force majeure, dans les services de soins intensifs, mais là votre chienne n'est pas mourante... groumph"

Je finis par céder... que pouvais je faire d'autre de toute façon, plus je polémiquais, plus je perdais du temps.
Il me suis jusqu'au chenil, sa chienne bien sûr s'énerve, fait la fête. Il reste 10 minutes à lui faire des papouilles, et bien sûr, lorsque je referme la cage, la chienne, qui était sage jusque là, se met à pleurer. (et on a des voisins sensibles aux bruits...)
Sans aucune volonté (pire qu'un gosse) il me regarde comme si c'était la plus horrible des situations auxquelles il a jamais été confronté.
Je ne sourcille pas: "elle était calme tout à l'heure, là c'est parce qu'elle vous voit, si vous restez devant la cage elle va continuer"
"ça me fait mal au coeur vous savez"
"oui, mais il n'y a pas le choix! elle a besoin de sa perfusion, vous la reverrez demain"
"mais elle me manque vous savez"
Prends sur toi Stef, prends sur toi ! GRRRRRR
"Je sais bien, je comprends, mais c'est pour son bien, et vous le savez"

Le tout a duré une petite demi heure... non payé bien sûr, car pour les astreintes y'a un tarif horaire, et pour les heures d'astreintes "dérangées" on gagne plus. Mais je ne peux pas considérer ça comme des heures d'astreintes dérangées, puisque je n'ai fait aucune consultation, aucun acte médical... bref, du bénévolat, du soutien psychologique pour propriétaire qui a oublié de grandir (je sais faire la différence entre les maîtres inquiets voire angoissés mais respectueux de notre travail, et ceux à qui il doit manquer une case et qui nous considèrent comme un self service)

Bon... pourvu que la nuit soit calme, parce que demain j'ai une grosse journée qui m'attend.

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21 janvier 2010 4 21 /01 /janvier /2010 16:13
"Bonjour je voudrais prendre un rendez vous pour mon chat, pour aujourd'hui svp"
"oui, que lui arrive-t-il"
"il n'est pas très bien"
"c'est à dire?Quels sont ses symptômes"
"ben je sais pas trop, ça fait 1 mois qu'il ne mange pas"

SIGH !

Tu m'étonnes qu'il ne va pas bien...
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21 janvier 2010 4 21 /01 /janvier /2010 15:56
Il faut du temps pour qu'ils délibèrent (je n'avais (bêtement) pas pensé à ça).
C'est pas gagné, mais ça je le savais.

D'ici là, croisons les doigts (paraît que son avocat joue sur le fait que je suis tombée juste après (mais bon, ça n'explique pas la rupture du ligament, ni l'hématome sur la face dorsale du poignet, mais bon, les juges ne sont pas chirurgiens... 'tin j'aurais dû faire une xpertise médicale, groumph)
L'avocate me dit que le juge est une femme, et que les femmes sont moins compatissantes dans ce genre d'affaires...

On verra bien, après tout. Fallait le faire, de toute façon.
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20 janvier 2010 3 20 /01 /janvier /2010 23:02
Peut importe comment ça se terminera, puisque le cauchemar, lui, se terminera enfin.
Ces mois de souffrance, de non-vie, ces menaces de la part de ses amis, ces angoisses, ces mots qui m'ont blessée, tout cet argent que j'ai perdu, toute cette partie de moi qu'il a tué... seront classés, archivés, oubliés.
Les tords seront peut être réparés...ou pas... Mais peu importe après tout, car avec Tom je revis, et tout a cicatrisé.

Je tiens à ce que ce procès aille jusqu'au bout car je ne peux le laisser s'en sortir sans essayer, au moins essayer, de réclamer justice, de réclamer réparation pour ce qu'il m'a fait. La douleur, l'opération, les 6 semaines dans le plâtre, l'abus de ma confiance, ses blablas pour me garder dans sa poche, dans son lit, tout en déblatérant sur mon dos devant les autres. Et surtout pour la blessure physique: là, il est allé trop loin. Il a fait le con. Il ne s'est pas maîtrisé, il a voulu jouer au fort, devant ses potes, peu importe les conséquences. Et bien non, pas "peu importe". Les conséquences elles sont là et il faut au moins qu'il les affronte, même si au final le juge décide qu'il n'y a pas assez de preuves. Car laisser faire, sans même avoir reçu un seul mot ou signe d'excuse, non je ne peux pas. J'ai trop de valeur, et de principe pour accepter qu'il n'ait pas à assumer sa responsabilité dans cette histoire.
Et le fait d'être à nouveau bien, à nouveau moi, de ne plus être sous son emprise, cela me rend plus forte. J'ai à nouveau du respect pour moi, pour mon corps, j'ai à nouveau une fierté, un honneur, et je ne suis plus la petite stef effondrée qui pardonne tout, parce qu'elle pense que de toute façon elle ne vaut rien. Et pire, qu'elle mérite ce qu'il lui a fait subir.

Car je vaux quelque chose. J'ai un beau métier, des amis géniaux, un homme qui m'aime, je suis quelqu'un de bien, je n'ai pas mérité ça.
Alors il fallait que j'essaie, peu importe maintenant si l'argent que j'ai dépensé dans cette histoire pour payer mon avocat est perdu ou non. Je me serais battue. Comme la Stef d'avant, qui ne se laissait pas marcher sur les pieds.
Le résultat importe peu, ce qui importe, c'est de se battre. Pour soi.
Je ne suis pas dans une optique de vengeance, je ne veux pas lui soutirer de l'argent pour le plaisir ou pour m'enrichir, encore moins lui faire du mal, je veux juste dire que j'ai souffert, qu'il reconnaisse sa responsabilité ou qu'on lui fasse comprendre qu'il l'est et que c'est mal, et dire à la justice: non, je n'ai pas mérité ça, alors faites ce que vous devez faire, si toutefois vous le pouvez au vu des pièces que vous avez sous les yeux.

J'ai mis deux ans à me sortir de tout ça.  Deux ans, c'est long. mais aujourd'hui, les mauvais souvenirs s'estompent. Je n'y pense plus, ça ne m'obsède plus, ça ne me bouffe plus.

J'ai réappris à vivre, à aimer la vie et tout ce qu'elle m'apporte, à affronter son lot d'épreuves et de déceptions parce que je sais tout ce qu'elle a d'autre à offrir et qui me comble chaque jour.

Cette page se tourne, et à la fin d'un livre il y a parfois des remerciements (non, je n'attend pas les résultats de la bataille, je m'en fout). Voici les miens :

- Merci à ma Cacou, fidèle parmi les fidèles, qui m'a pardonné mes faux pas, et qui au delà des apparences a compris ma réelle souffrance. Cacou qui ne s'est pas laissée influencer par mes détracteurs, qui a tenu bon, qui a cru en moi quand moi-même je n'y croyais plus. Cacou qui a pleuré pour moi, qui a pleuré avec moi, et qui n'a jamais, jamais faillit à son rôle de meilleure amie. Et pourtant, ça n'a pas été toujours facile.
Cacou qui m'aimait même quand j'allais mal, que je n'étais que fontaine à pleurs, et moulin à paroles désespérantes.
Cacou, qui voulait pas que je meure.
Si je suis toujours là, c'est principalement grâce à toi. Je sais je te l'ai déjà dit, mais je te dois tant que tous mes mercis ne suffiront jamais.
Je t'adore, ma grande soeur de coeur.

- Arnaud, aaahhh ces longues soirées au téléphone, merci, merci pour ton soutien, même quand je t'envoyais chier... t'as fini par comprendre comment je fonctionnais, et quelque part, tu m'as redonnée confiance en moi même, tu me voyais comme une femme, quand moi je ne voyais qu'un déchet de sexe féminin. On s'est souvent fâchés, mais finalement, t'as trouvé le mode d'emploi (et oui, quand je te raccroche au nez: IL FAUT RAPPELER !!!) Merci pour tout, et pour ta présence rassurante (et à toute heure au téléphone), pour m'avoir aidé à relever la tête le dimanche, et à m'avoir permis de reprendre du plaisir à venir rouler et de me faire de nouveaux amis.

-illuine, ma chatoune, qui m'attendait chaque soir au retour du boulot. Elle se précipitait à la porte dès qu'elle entendait le cliquetis des clés dans la serrure. Parfois, je me disais que je ne pouvais pas me tuer, parce que tu avais besoin de moi. Pardon pour mon humeur parfois exécrable, triste à mourir. Merci pour tes ronrons, en toute circonstance, pour tes câlins du matin et du soir, pour m'avoir rappelé qu'il fallait se lever (meooowww ma gamelle est vide maîtresse !!!!), pour avoir mis de la vie dans mon appartement quand je n'étais qu'un corps sans émotion et sans espoir. Merci, pour l'amour inconditionnel que tu me portes, et pardon, pour avoir faillit t'abandonner.

- ma maman, qui, à partir du moment où elle a su (malgré moi) que ça allait aussi mal, a toujours été là juste ce qu'il faut, sans s'imposer. Et que j'appelais une ou deux heures, tous les soirs, pour parler, raconter ma journée... pour avoir une voix au bout du fil, et ne pas être seule et penser à tout ce qui me rongeait. Merci. Et pardon, de n'avoir rien dit, d'avoir tout gardé pour moi tellement j'avais honte d'aller aussi mal. Pardon donc, de ne pas t'avoir fait confiance.

- Et enfin... Thomas. Mon Choupinou, qui m'a montrée que j'étais encore capable d'aimer... et d'être aimée. Qui m'a fait prendre l'avion, qui m'a fait voir la Crète, qui m'a fait et me fait toujours rêver. Tom, qui a remis des papillons dans mon estomac, avec qui je n'ai plus peur de demain, plus peur de vivre, au contraire. Avec lui, j'ai envie de croquer la vie à pleines dents, de faire plein de choses, et d'en construire surtout ! Il a remis une âme dans mon corps. Je t'aime mon amour, tu as fait renaître la Stef qui sommeillait en moi: merci merci.

Je n'ai cité que ceux qui aujourd'hui font encore partie de ma vie... mais il y a eu aussi Alex, mon chouchou à moto, qui m'a tendu la main quand j'étais au fond du fond du gouffre et a été un véritable ami, qui voulait vraiment tout faire pour me sortir de l'enfer, et qui était  toujours là quand ça n'allait pas. Il est arrivé au bon moment, comme un ange gardien envoyé là exprès pour me sortir du mauvais pas. Il m'a montrée que je méritais d'être aidée, que j'en valait la peine. Y'a eu mon patron de l'époque aussi, pour sa patience, sa compréhension. Pour me dire que c'était qu'un pauvre con et que je valais mieux que ça. Mon patron qui a joué au père, un petit peu, sans s'en rendre compte. Qui a fermé les yeux sur mes retards, et mes 2 ou 3 absences, quand j'avais abusé de somnifères la veille, ou qui a accepté que je sois absente sans préavis quand j'ai dû me faire hospitaliser pour me requinquer le moral. Et Tigrou, pour les soirées ciné avec toujours le sourire top banane, et son enthousiasme sans borne, et Matt qui m'a motivée à prendre des cours de salsa, et Mariannick et Alain, qui m'ont accueillit dans leur groupe malgré les "on-dits" et qui sont restés avec moi, un soir ou je m'en suis pris plein la tête. Et Thierry, mon ami belge, avec qui on a eu de looongues discussions sur les relations homme-femme, qui a le coeur sur la main, et qui a répondu, quand un soir vers 1h du mat, j'ai envoyé un sms d'au secours.... parce que je ne savais pas à qui l'envoyer d'autre.

Bref, dans mon malheur, j'ai eu de la chance. Comme quoi c'est possible de voir le bien qu'il y a au fond de quelqu'un, même quand la détresse le pousse à agir pas comme il le faudrait.
Et je reste fière de moi. Car j'ai survécu, et malgré le mal qu'on m'a fait, je n'ai jamais sombré dans la haine ou dans la vengeance. Je suis restée la Stef, gentille et aimante. La Stef qui croit encore dans la bonté des gens (même si je me méfie davantage), et qui veut croire qu'on peut s'en sortir en respectant les autres et en étant quelqu'un de bien. Ca ne m'a pas rendue aigrie, ni égoïste, ni méchante.

Je vous aime, mes amis, et toi plus encore de jour en jour mon amour.

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15 janvier 2010 5 15 /01 /janvier /2010 21:46
Mon boulot, c'est une passion, ce n'est pas qu'un travail, ou un gagne pain, ni juste un domaine où mettre en pratique mes connaissances et capacités.
Car en plus des connaissances et de l'expérience, pour être un bon vétérinaire, je considère que l'émotionnel compte beaucoup. Je m'attache très vite à mes patients. Je m'implique.
Je sais qu'il ne faut pas trop s'impliquer, mais je suis comme ça. Quand ça va mal, je fais tout ce que je peux (dans la mesure du raisonnable et du souhait des propriétaires, et quand ils y croient à fond, j'y crois au maximum avec eux, peut être parfois un peu trop, et je pense que c'est une des choses que je vais devoir améliorer avec le temps: savoir renoncer, quand il n'y a plus d'espoir, même si c'est un patient que je pensais pouvoir soigner.

Je vais vous raconter un cas dont je suis fière, pas tant par sa complexité (car il ne l'est pas vraiment) mais parce que ayant trouvé tout de suite ce que le chat avait depuis un long moment, mon traitement lui a redonné une seconde jeunesse, et la propriétaire elle même n'aurait pas espéré tout ce mieux ! j'ai fait 3 heureux: moi, le chat, et sa maîtresse. Et je suis contente de voir à quelle rapidité son état s'est amélioré (je ne pensais pas voir des résultats aussi rapidement, vu que c'est une première pour moi).
Rem: j'ai déjà dû voir d'autres chats souffrant de la même chose, mais avant je travaillais dans le 93 et on ne pouvait pousser les examens complémentaires très loin, pour des raisons essentiellement financières, et en plus, mes patrons prenaient en général tous les cas un peu compliqués, même quand c'était moi qui les voyait au moment de leur première visite. Parfois, je préférais de toute façon, car étant inexpérimentée, je n'avait pas toujours les idées et hypothèses diagnostiques que j'ai instantanément aujourd'hui.

Commémoratifs:

J'ai vu il y a 2 mois en consultation une chatte de 11 ans pour diarrhée très liquide. L'administration d'un antibiotique intestinal et d'un vermifuge n'a permis d'améliorer que temporairement (et incomplètement) les choses.
La dame m'explique que la chatte a un appétit capricieux, elle ne veut plus de ses croquettes senior, elle a donc dû changer de marque. Mais bon, un changement alimentaire ne donnerait pas une diarrhée si liquide, et qui dure plus de 10 jours.

ANTECEDENTS:


Etant "remplaçante" ou "assistante", les termes changent suivant les cliniques, je consulte les antécédents de la chatte, histoire de ne pas louper quelque chose:
- 15 jours avant la chatte a été amenée pour vomissements chroniques. Une prise de sang a révélé une augmentation des enzymes hépatiques (ALAT à 234) La chatte reçoit un traitement pour soutenir la fonction hépatique.
- 5 jours avant la visite, la chatte revient pour "traces de sang dans les selles"; Elle reçoit un vermifuge et un antibiotique (mais la dame a des difficultés à lui donner). Il n'y a plus de sang dans les selles lors de la consultation.
- je regarde le poids, car la dame me précise qu'elle a maigri, que c'est une "ancienne grosse" : et en effet, je remarque qu'elle a perdu 1kg en 3 mois ! Et en fouillant un peu plus, je constate que l'amaigrissement a commencé en 2007. On ne perd pas du poids juste comme ça, avec l'âge, je commence à flairer un problème insidieux qui commence seulement  à se manifester extérieurement. Elle faisait plus de 5 kilos et fait maintenant 3,2 kg.

EXAMEN CLINIQUE:


La chatte n'est pas très grosse, l'appétit est fluctuant, parfois elle se jette sur sa nourriture, parfois elle ne mange quasiment pas de le journée.
Son poil est terne, elle a des vomissements chroniques, et depuis une bonne semaine, une diarrhée persistante, très liquide. Elle est un peu déshydratée.

L'abdomen est souple, non douloureux, et il n'y a rien d'anormal à la palpation mis à part qu'on sent bien que les anses ont un contenu liquidien.
Sa température ets de 39,4°C.
Lors de la prise de température, elle se met à respirer gueule ouverte. La dame me signale que ça  lui arrive quand elle est énervée ou stressée...
L'auscultation est normale.

Il y a une alarme "hyperthyroïdie" qui se met à sonner au fur et à mesure de mon examen clinique.
Je tente donc une palpation des thyroïdes, personnellement, ce serait une première, mais il paraît qu'elles sont palpables chez 90% des chats hyperthyroïdiens alors après tout...

Et incroyable: j'ai un nodule thyroïdien à gauche !!!

HYPOTHESES:


Tout cela oriente bien sur une hyperthyroïdie, mais il faut confirmer par une prise de sang, et voir s'il n'y a pas autre chose en plus. En attendant, je lui prescrit un traitement symptômatique pour la diarrhée, et une alimentation hyperdigestible.

Mes principales hypothèses sont donc :

- hyperthyroïdie ( +/- Hypertension artérielle responsable des crises de polypnée?)
- lymphome digestif
- insuffisance rénale, hépatique, pancréatite chronique...
- maladie inflammatoire chronique des intestins

Je décide donc de faire une prise de sang pour confirmer l'hyperthyroïdie et voir s'il y a autre chose.

Résultats de la prise de sang:

Hyper-méga-giga- hyperthyroïdie: T4 à plus de 300, au delà des normes de l'appareil donc !
En plus de cela, les paramètres hépatiques sont anormaux: augmentation des enzymes hépatiques, des PAL, et petite insuffisance hépatique aussi car petite augmentation de la bilirubine.
NFS dans les normes

TRAITEMENT:

Je commence par du Félimazole à 2,5mg/kg matin et soir (la chatte n'étant pas toute jeune, je craint de révéler une insuffisance rénale qui était compensée par l'hyperthyroïdie). J'y ajoute un complément alimentaire pour soutenir la fonction hépatique.

SUIVI:

1 mois plus tard, la chatte va beaucoup mieux, son poil redevient joli, elle a déjà repris 600 grammes, et son appétit est redevenu normal.
Il n'y a plus du tout de vomissements, mais encore un peu de diarrhée (mais sans comparaison avec ce qu'elle avait avant)

Je refais un bilan sanguin:
La T4 a diminué mais est encore trop élevée: on passe à 5mg de Felimazole matin et soir.
Les paramètres hépatiques se sont tous normalisés !!!

J'ai eu la dame au téléphone lundi, et après 3 semaines de traitement à 5mg matin et soir, la chatte va encore mieux. Elle n'a plus de diarrhée du tout, elle a retrouvé son appétit d'avant, et continue de reprendre du poids.
La dame est ravie. Son chat, qui ne mangeait plus beaucoup, maigrissait à vue d'oeil, et semblait sur une mauvaise pente, va super bien, et en plus, elle prend les médicaments sans problèmes au grand étonnement de sa propriétaire.
La dame ne souhaite pas de traitement définitif plus invasif (chirurgie notament) puisque la chatte prend bien ses comprimés, que le traitement fonctionne bien, et que les examens à faire avant la chir et la chirurgie elle même sont onéreux.

Moi aussi je suis contente: je l'ai "guérie" ! Et la dame est heureuse de retrouver sa chatte comme elle était avant ! Elle était très préoccupée par cette dégradation progressive.
C'est la première fois que j'ai un cas d'hyperthyroïdie que je traite et que je peux suivre (merci ma patronne qui m'a laissé cette chance: "bien vu l'hyperthyroïdie" qu'elle m'a dit, "et comme c'est vous l'avez diagnostiqué, je vous ai mis le rendez vous de suivi un jour où c'est vous qui êtes là". C'est pas tous les patrons qui sont comme ça, croyez moi ! )

Voilà, je suis contente de moi.
Ce n'est pas un cas exceptionnel, mais j'ai eu l'idée de rechercher une hyperthyroïdie qui n'avait jusqu'alors pas été suspectée. Et elle répond bien au traitement. Bref, le cas d'école !




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13 janvier 2010 3 13 /01 /janvier /2010 11:21
Il était une fois une petite rate grise, aux oreilles un peu larges (à la ), qui se retrouve avec 13 de ses congénères, à la SPA.
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Stef, jeune vétote, qui a déjà deux ratouilles, tombe sur la dernière de la bande, la seule qui n'a pas été adoptée à cause d'une plaie sous la mâchoire qui ne cicatrise pas.
Une fistule...
La plaie semble propre, sèche, elle reçoit du baytril en injection une fois par jour depuis 3 semaines, la pauvre, et des soins locaux quotidiens, et elle se laisse faire, mais semble complètement tétanisée quand on la prend dans nos mains. Le contact humain-rat se limite aux soins, alors forcément...

Je décide de tenter une petite chir pour cureter la plaie (comme un abcès de chat-chien), nettoyer en profondeur, et suturer tout ça et... de la prendre chez moi pour assurer les soins posts op quelques jours...

Problème: au bout de quelques jours, la plaie se nécrose, et du pus en ressort, et on revient au problème initial: cette fichue fistule.

Elle est toute mimi, moi et Tom on craque: on n'a pas le coeur de la remettre à la SPA. Alors on décide d'adopter la ratouille, parce que seule dans une cage à la SPA, sans contact avec les humains autres que les soins, c'est pas  une vie de rats (je sais bien, ils font ce qu'ils peuvent avec tout le boulot qu'ils ont là bas). Et puis ici elle aura la chance d'avoir deux copines: Globule la rate neurologiquement à l'ouest, et Bidouille l'aventurière.

Je décide de changer de tactique pour la soigner. Je me dit que 3 semaines de Baytril n'ayant servit à rien, autant essayer un autre antibio: j'essaie sans conviction de Bactrim, mais la miss, peu confiante dans l'espèce humaine, se révèle un peu non coopérative pour l'administration du sirop ainsi que pour les soins: madame crie, et se débat, et ça me fend le coeur.

A cours d'idée je l'emmène chez un spécialiste des NACs. Il fait une radio sous anesthésie et diagnostique un abcès dentaire: "il faut retirer l'incisive" me dit-il... "Et c'est pas facile sur un rat, remarquez forcément, sinon vous ne seriez pas venue me voir" .. visiblement c'est une première pour lui aussi sur un rat.

Pour la modique somme de 200 euros (sig) il me retire l'incisive et me prescrit de poursuivre le bactrim . On en bave pour lui faire avaler les antibio, d'autant qu'elle a super mal et que pendant 2 à 3 jours elle n'arrive à s'alimenter qu'avec des aliments mous.

Malgré ces 200 euros, rebelote quelques jours après: un abcès se reforme, la plaie s'ouvre, et l'odeur nauséabonde est de retour. Fichues bactéries anaérobies, qui en profitent pour proliférer dès qu'on ferme la plaie.

Remarque non chronologique: En plus de cela, la dent repoussera lentement jusqu'à refaire surface plus d'un mois plus tard: bordel, 200 euros pour retirer une dent, qui revient finalement (il n'a pas du bien détruire la base de la racine dentaire, qui génère chaque semaine deux millimètres de nouvelle dent...

Dégoûtée, je décide d'aller voir un autre spécialiste (pas tout de suite, parce que un peu déçu de cet échec malgré le statut de spécialiste et au vu du prix que cela m'a coûtée ( et le temps de refaire un peu le plein au niveau finances).

Le nouveau spécialiste a l'air de savoir de quoi il parle, et me précise ceci:
- il ne retire jamais de dents chez les rats car la dent d'en face pousse et c'est galère ( faut la couper tous les 7 à 15 jours), et comme la mâchoire est plus petite et fragile que chez les lapins, couper comme ça à la pince, c'est non seulement délicat (mais, Grisette, pousse ta langue!!! ce sont les dents qu'on veut couper) mais c'est aussi risquer de lui casser la mâchoire (bbbrrr rien que d'y penser, ça me fait froid dans le dos)
- la radio (super radio numérique, sur laquelle on peut zoomer, beaucoup plus précise que la précédente) montre des plages de lyse et de prolifération osseuse de la mandibule: c'est une ostéomyélite. En gros, pour les non initiés, la mandibule est toute rongée par une infection, donc fragilisée, déformée... etc. Il me dit que chez les rats, cela vient la plupart du temps d'un abcès de la joue (suite à une blessure par ex) qui, non soigné, se propage aux tissus sous-jacent, à savoir l'os. Il dit que ce sont des bactéries anaérobies et que le bactrim là dessus ça ne fait rien.
- il préfère ne pas réintervenir là dessus car l'os est très fragilisé et risque de casser. Que lui ne retire jamais oh grand jamais de dents chez les rats (argh), que ça pose trop de problèmes ensuite,n et que de toute façon, là n'est pas l'origine du problème. 
-Il dit aussi que le pronostic est très sombre à ce stade... :'-( Il me prescrit un antibiotique actif contre les germes anaérobies: du métronidazole, du métacam pour la douleur et l'inflammation), et des injections de pénicilline tous les 3 jours (qu'on arrivera pas à faire malheureusement), et des soins quotidiens.

On a du mal à la soigner, mais on arrive à lui faire prendre les antibio. Pour les soins locaux c'est un peu la guerre. Au bout de 20 jours d'antibio, malheureusement, ce n'est pas franchement différent....

J'aurais dû retourner le voir aussitôt mais j'étais un peu déçue de tous ces efforts pour rien, et puis notre emploi du temps un peu monstrueux à l'époque rend compliqué la prise d'un rendez vous.

Du coup je l'anesthésie moi même, je refais un nettoyage en profondeur, puis on s'astreint à tenter la clindamycine (aucun bouquin sur les nacs ne nous dit si c'est dangereux ou non, mais c'est un antibiotique actif contre les bactéries anaérobies, alors on tente le tout pour le tout). Et on s'oblige, malgré sa résistance, à bien nettoyer tous les jours ensuite. Ça semble allez mieux, on est content, c'est moins rouge moins gonflé...
Mais les dents sont maintenant tellement plus en face, que c'est encore galère pour les lui couper. Elle a tellement peur quand on la tient pour lui couper les dents, qu'une fois elle a uriné et déféqué de stress. Pourtant sur le moment ça ne lui fait pas si mal, mais elle appréhende.

On avait l'impression d'avoir réussi, et avant hier, rebelote: un abcès s'est reformé, pas là où on nettoyait, mais plus en avant de la mâchoire, là ou les vilaines bactéries étaient protégées de l'air par l'absence de la fistule. Une énorme quantité d'un pus crémeux, pâteux se met à sortir par une alvéole dentaire lors d'un soin (cette fameuse dent qui a repoussé et ressemble à un embryon de dent sans émail... Elle semble soulagée par l'évacuation d'une partie de ce pus. me voilà obligée de la réanesthésier pour évacuer le reste. Comme à chaque anesthésie, le réveil est dur-dur, et elle a mal. Moins cette fois car j'ai osé l'injection de tolfédine (anti inflammatoire et antalgique) même si la dose pour un animal de cette taille est minime... et que sans perf pendant l'anesthésie, c'est pas le top les ains, mais allez, la priorité c'est son confort.

Je suis déchoupinée. Ça n'en finira donc jamais? j'en ai marre d'avoir l'impression de la torturer, même si au final c'est pour son bien. Grisette, c'est la plus timide, la plus candide de mes 3 rates. La plus jeune, la plus frêle. J'ai l'impression de la trahir quand je l'appelle pour au final non pas lui donner un bout de biscuit mais lui faire ses soins et lui faire avaler des antibiotiques.

Ma griz-griz... que devons nous faire... L'euthanasie? oui mais tu manges encore, tu cours encore, tu joues encore...  Même si ça devient de plus en plus dur pour maintenir ton infection à un niveau minimal, et pour te couper les dents quand elles deviennent trop longues et gênantes...

Hier avec Tom, on s'est dit que c'était la dernière anesthésie.. qu'il ne fallait pas s'acharner plus longtemps. QUe même si tu mangeais, tu devais avoir mal. Tu as dû t'habituer, à la douleur chronique, ne plus sentir, à force d'avoir mal... Une protection du corps, face aux douleurs intenses et prolongées. Au bout d'un moment, le cerveau ne reçoit plus les signaux de douleur: il les ignore.

Aujourd'hui je me suis dit que je n'aurai pas la force de l'euthanasier, sans avoir été une dernière fois voir le second spécialiste, le meilleur de France, pour qu'il me dise si il restait ou non quelque chose à tenter.Aujourd'hui elle est un peu groguie, mais contrairement aux anesthésies précédente elle a déjà retrouvé l'appétit (vive la toflédine) et a mangé un biscuit trempé dans du lait gentiment apporté par Tom ce matin.

Ma Griz Griz, j'aimerais tellement t'enlever ce mal qui te ronge. Mais pas au point de t'imposer trop de souffrances, je te le promet, on fera au mieux pour toi. Et tant pis si le mieux c'est le paradis des rats, on ne te gardera pas par égoïsme, justement parce que l'on t'aime.
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10 janvier 2010 7 10 /01 /janvier /2010 14:09
C'est la loose complète.
Après une semaine épuisante (qui n'est toujours pas finie puisque je suis de garde), me voilà au boulot et malade.
Pas juste le petit rhume qui te dérange un peu, non, la crève, la  vraie, avec des épisodes de fièvre quand les médocs ne font plus effet, le nez qui coule, et la gorge en feu.
Heureusement, Actifed est là, et franchement, ça me réussi plutôt bien: plus de fièvre, regain d'énergie (sortie du mode larve) et mal de tête et de gorge supportables.
Par chance, je n'ai quasiment pas de boulot en garde ce WE (heureusement, sinon ce serait franchement pénible). Ca me gave déjà d'être dérangée par des gens qui viennent acheter des croquettes. Si certains s'excusent, voirent téléphone à l'avance pour savoir s'ils peuvent venir (et oui y'a encore des gens bien éduqués ici bas), d'autres non pas compris que la clinique n'est normalement ouverte que pour les urgences, et que c'est pas un self service.
Et que du coup, comme je suis seule (et que j'ai pas à faire le pied de grue devant la porte d'entrée), il faut attendre que je traverse toute la clinique, qui est assez grande (même immense pour une clinique dans paris) pour que je vienne leur ouvrir. Hier soir, un couple de cinquantenaire est passé, a sonné 3 fois, et s'est mis à tambouriner à la porte. Je précise que j'ai mis moins d'une minute pour arriver.
Voyant que les lumières de l'accueil n'étaient pas allumer, ils auraient pu regarder les horaires sur la porte, et s'excuser pour leur bruyante impatience... Mais non, ça doit être comme au mac do: on doit tout avoir et tout de suite.
Chance que je n'étais pas en consultation à ce moment là, y'a rien de plus pénible que de devoir faire une pause en plein milieu de ton examen clinique, pour aller vendre un sac de croquette ou des boîtes, à des gens qui, non content de te déranger pour ça un dimanche ou un samedi à minuit, en profitent pour te poser mille et une questions, voire te parler de la pluie et du beau temps (c'est sûr,  j'ai que ça à foutre quand je suis de garde...).
J'sais pas, moi ça ne me viendrait pas à l'idée de retenir un médecin qui viendrait chez moi (genre sos médecin), o uune équipe de pompiers, pour leur parler de mon mode de vie, de ce que j'aime manger, ou de tous mes antécédents médicaux... je suis assez cérébrée pour savoir qu'ils ont du boulot, que je ne suis pas la seule patiente, et qu'ils n'ont pas le temps de prendre un café et de se tapper la discut'.
je fini en général par leur dire "désolée,  je n'ai pas trop de temps à vous accorder, j'ai une consultation en cours, c'est une urgence".
"aaahh ohhh  excusez moi, je vous laisse alors"
-yes! gagné!- "allez, au revoir, et bonne soirée"
"qu'est ce qu'il a ce pauvre petit chien"
-GRRRRR- "un problème cardiaque"
"ah oui, kiki a déjà eu ça aussi",
-GGROOOOAAARRR- "ah bon"
"oui, même qu'on a été obligé d'aller chez un vétérinaire dans le sud parce qu'on était en vacances"
AAAAAAAAAAAAHHHH STOOOOOOOPPP JE M'EN FOOOUUUUUT
TRANSMUTATIOOONN
Je ne tient plus, mon sang se met à bouillir, des cornes poussent sur mon crâne et... OUF, ils s'en vont, la pression retourne, et Stef The véto version "angelic face" est de retour.

Bref j'attend la fin de ma garde avec impatience... J'ai des courbatures dans le dos: simple conséquence de la fièvre, ou signe d'une grippe en cours?

Qui vivra verra. En attendant, siouplé, ne laissez pas vos animaux se blesser ou manger un truc craignos si vous êtes dans le 12ème. ;-)
 
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