Je sors: glagla, il fait froid et il neige.
Jusque là rien de bien méchant
Pour aller plus vite, je traverse la rue hors des passages piétons, et donc je passe sur une grille métalique sur le trottoir (il devait y avoir un arbre qui poussait sur cette terre, avant). Donc, sûre de moi je pose un pied sur la grille et swiiiiiiiiiiiiiiiiiffffffffffff BOUM ! Et me voilà sur les fesses en deux secondes et demi !
"ça va mademoiselle?" dit un cycliste témoin de la scène.
"argh, mfff, oui oui, merci!"
Je repart en claudiquant, pas le temps d'avoir mal, je suis à la bourre.
Aïe quand même, j'ai pris un sacré coup sur la fesse gauche.
J'arrive à ma voiture... mama mia !!! elle est recouverte d'une épaisse couche de givre. J'en oublie aussitôt ma douleur fessière. Je sors ma gratounette, mais rien à faire. Enfin si, en tapant comme une tarée j'arrive à faire des petits trous dans l'épaisse couche de givre... mais bon j'ai pas envie de rayer mon pare brise, et impossible de ne rien faire: rouler en aveugle, c'est pas tip top.
J'ai alors démarré la voiture et mis le chauffage à fond... Et j'ai gratté comme une dingue en même temps. Ça a fini par céder un peu. OUF
Une fois un petit hublot formé face à la place conducteur, j'ai décidé de partir, pas le temps d'attendre d'avantage et puis ça finira de fondre sur le trajet.
Arrivée sur le périph: mince, c'est bouché ! Y'a soit disant un accident à 3km (dont je ne verrai jamais la couleur, car quand je suis arrivée à ces trois km là, y'avait déjà plus rien, mais c'est ça la magie de Paris: le bouchon persiste looooongtemps après l'accident ou la panne, en général... J'en arrive à me dire qu'ils ont quelque part un peu de chance ceux qui partent très très tôt, ils peuvent prendre le périf avant qu'un accident n'ait eu le temps de se produire... arf, c'est dur ce que je dis là, pardon, je le retire.)
Arrivée près de la clinique: Galérage pour me garer. Un papy me regarde de travers genre "jte surveille toi, défonce pas la voiture qu'il y a devant toi parce que je retiens ton numéro de plaque!"
Arrivée au boulot sans trop boiter. Pas le temps de boiter, j'ai déjà une demi heure de retard. "Y'a des gens en salle d'attente?" "non" "bon, ouf, je peux souffler"
La journée s'avèrera ennuyeuse car quand il neige ici, tout le monde reste chez soi. Sauf ceux qui bossent, comme nous. Les irréductibles gaulois en quelque sorte.
Retour le soir sans encombre. Les gens sont rentrés tôt à cause du temps, me laissant ainsi un périf relativement fluide.
Le sol était sec, il ne neigeait plus. Par contre c'est seulement là que sur le périph ils avaient décidé d'afficher sur leur panneaux électroniques "salage en cours".... hein???? Z'auriez pas un train de retard par hasard... que dis-je, à ce stade ce n'est plus un train, c'est plutôt une fusée carrément !
Bref, je passe par la station service pour faire le plein, mes mains se sont mises à geler en à peine 5 minutes (ils devraient pas faire des poignées métalliques, c'est froid).
Et enfin, ENFIN, rentre à la maison.
Je n'avais pas eu mal à la hanche de la journée, mais une fois assise, à froid, dans le canap', j'ai commencé à douiller. J'ai donc galéré pour pendre le linge et faire la vaisselle mais j'ai tenu bon.
J'ai dormi sur le dos, du coup.
Et aujourd'hui j'ai encore bien mal.
Si ça c'est pas une journée catastrophe... (je sais j'aurais pu mieux faire genre me casser le coccyx, tomber sur de la terre non recouverte d'une grille et avoir une grosse trace marron sur les fesses, ne pas réussir à déplier mes rétroviseurs à cause du givre... STOP, je vais réussir à me porter la poisse, il a reneigé à fond là, et je dois faire de la route ce soir :-s.... et euh... vous trouvez pas que j'ai l'imagination bien fertile en terme de catastrophe ? )
Bref. Vive la neige, quand on est pressés...
Et pendant ce temps, mon choupinou crève de chaud au Ghana !