Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Présentation

  • : Le blog de la choupinette des cîmes
  • : Anecdotes professionnelles et personnelles de la vie d'une jeune vétérinaire passionnée.
  • Contact

Texte Libre

Bienvenus à tous sur mon Choupi-blog !
Pour être informé de la parution d'une nouvelle note, inscrivez vous sur la newsletter.

Précision: je ne fais pas de diagnostic en ligne car cela nécessite une consultation en chair et en os !
Chaque cas est unique, et beaucoup de maladies présentent des symptômes en commun. Internet ne peut remplacer une visite chez votre vétérinaire préféré !

Je ne répondrais donc pas aux e-mails me demandant un avis ou un diagnostic.


  Les conseils que je donne pour les propriétaires, ont surtout pour objectif de:
- vous informer,
- vous aider à prendre soin de votre minou ou de votre toutou,
- et vous alerter sur les signes ou symptômes à ne pas minimiser pour le bien de votre animal.


Merci de votre compréhension!


Retour à la page d'accueil :
  Choupinettedescimes


Recherche

Archives

19 juillet 2013 5 19 /07 /juillet /2013 09:26

 Bonjour à tous. Et non ce blog n'est pas mort (pas encore !). Etant en congé maternité, j'ai à nouveau un peu de temps pour écrire... Du coup, j'ai rédigé une page sur le thème "mon chat boit beaucoup", mais comme elle n'apparaît pas sur la page principale, et que sur une "page" on ne peut pas laisser de commentaires ou de questions, je l'ai ré-éditée en article.

Bonne lecture !

Mon chat boit beaucoup : que dois-je faire ?

 

http://www.jovisca.com/images/soif_entete.jpg

Parmis les questions que beaucoup de propriétaires de chat se posent, il y a a celle ci : "mon chat boit beaucoup, est-ce normal?".

La réponse est non. C'est ce qu'on apelle la PUPD : polyuro-polydispsie (uriner plus et boire plus).

Cette constatation doit vous inciter à consulter votre vétérinaire, car très souvent, c'est le 1er symptôme d'une maladie potentiellement sérieuse.

 

 

1. Comment puis-je réellement savoir si mon chat boit de façon excessive ?

 

En moyenne, on estime qu'un chat qui reçoit une alimentation sèche (croquettes) peut boire jusqu'à 60mL/kg par jour, soit 300mL pour un chat de 5kg. S'il mange de la pâté, celle ci apporte beaucoup d'eau au chat, donc en général il boit  moins. Le plus simple est de mettre 500mL par exemple à une certaine heure le matin, et de mesurer ce qui reste dans la gamelle le lendemain matin à la même heure. Cela permet d'estimer facilement la quantité d'eau bue sur 24h. En cas de doute, une mesure de la densité urinaire permettra de trancher (pour cela il suffit de récupérer un peu d'urines, votre vétérinaire pourra vous fournir des kits de recueil d'urine, à mettre dans le bac à litière à la place du substrat habituel).

 

En réalité, c'est surtout un changement dans la quantité d'eau bue chaque jour qui doit vous alerter. Par exemple, un chat qui buvait très peu, et qui se met à passer beaucoup plus de temps devant sa gamelle d'eau, ce n'est pas normal. Ou alors vous constatez que vous devez remplir sa gamelle plus souvent qu'avant. Autre indice si c'est un chat qui ne sort pas : sa litière est plus vite "pleine d'urine" qu'avant et vous devez la nettoyer beaucoup plus souvent.

 

D'ailleurs, j'estime personnellement que même si la quantité ne dépasse pas 60mL/kg/jr, si le chat se met à boire plus, il faut quand même vérifier que tout va bien. Parfois, le chat boit juste un peu plus, mais c'est parce qu'il a mal au ventre, ou que la maladie qui provoque ce symptôme n'est pas encore à un stade très avancé : même si la quantité d'eau bue est raisonnable et que ça vous rassure, n'attendez pas. Plus une maladie est détectée précocément, plus le chat aura de chance de vivre mieux et plus longtemps.

 

2. Quels sont les causes "normales" d'une augmentation de la prise de boisson ?

 

2.1. le passage d'une alimentation humide (pâté) à une alimentation mixte, ou sèche (croquettes) :

Forcément, l'aliment apporte moins d'eau donc le chat compense (plus ou moins) en buvant plus. ATTENTION : il ne faut jamais passer brutalement d'une alimentation humide à une alimentation sèche, les chats ne sont pas de grands buveurs et la plupart du temps, ils ne compensent pas suffisament ce  "manque à gagner". Il faut que ce soit fait progressivement, et que vous vous assuriez qu'il boive suffisament, sinon il risque fortement de faire (entre autres) des cystites voire des calculs urinaires car ses urines seront trop concentrées.

 

2.2. une augmentation de la quantité de sel dans son aliment :


Si vous venez de changer de marque de croquettes et que c'est à ce moment là que votre chat s'est mis à boire plus, pensez à vérifier la teneur en sel et à la comparer à celle de l'ancien aliment. Le meilleur moyen pour voir si c'est l'aliment qui est responsable, c'est de repasser à l'ancien aliment et de voir si les choses redeviennent comme avant.

 

2.3. une augmentation des "pertes en eau" :


    - en cas de diarrhée et/ou vomissements, il est normal que le chat compense ces pertes en buvant plus. Des vomissements très fréquents et/ou chroniques, et une diarrhée (ou des selles molles) qui durent depuis plus de 2-3 jours, doivent vous inciter à consulter votre vétérinaire.

    - quand il fait très chaud, notament si l'air est très sec. Car même si le chat ne transpire pas, il peut perdre un peu plus d'eau en haletant, mais souvent c'est très discret et l'on ne s'en apperçoit pas.

 

2.4. Une fièvre prolongée peut aussi provoquer une augmentation de la soif.

 

 

3. Quelles sont les principales maladies qui peuvent provoquer une PUPD chez le chat ?

 

3.1 L'insuffisance rénale.


Elle est fréquente chez les chats âgés, mais peut arriver à tout âge. La PUPD est le 1er symptôme de l'insuffisance rénale : les reins n'arrivent plus à concentrer les urines, la perte d'eau importante dans les urines oblige alors le chat à compenser en buvant plus. Quand l'insuffisance rénale est plus avancée, et que le taux d'urée dans le sang dépasse les valeurs normales, d'autres symptômes peuvent être constatés, notament : amaigrissement, perte d'appétit ou appétit plus capricieux, fatigue, vomissements plus ou moins fréquents, constipation, poil terne, mauvaise haleine, ... N'attendez pas que ces symptômes apparaissent. Pour ralentir la progression de la maladie rénale, il est essentiel d'agir précocément.

 

3.2. Le diabète sucré :


Il peut arriver à tout âge. Les chats obèses sont prédisposés. En cas de diabète, la présence de sucre dans les urines provoque un "appel d'eau", et le volume d'urine excrété est alors très important. Le chat compense en buvant plus, et souvent la quantité d'eau bue est vraiment très importante (plus que lors d'insuffisance rénale). Il est important de dépister tôt un diabète, car l'hyperglycémie peut avoir des conséquences graves, mais surtout, il faut savoir que le diabète est souvent réversible chez le chat. Et plus tôt il est pris en charge, plus les chances de guérison sont importantes. Les autres symptômes du diabète sont un amaigrissement rapide, malgré un appétit vorace, une plantigradie (le chat est normalement digitigrade, cela veut dire qu'il marche sur les doigts, en cas de neuropathie secondaire au diabète, il pose parfois tout le pied au sol notament sur les postérieurs), une cataracte d'apparition brutale, etc...

 

3.3. L'hyperthyroïdie :


C'est une affection que l'on rencontre très fréquement chez les chats de plus de 8 ans. Très souvent, elle est due à une hypersécrétion d'hormones thyroidiennes par une tumeur touchant une des glandes thyroidiennes. C'est glandes sont situées le long de la trachée, et normalement de taille trop petite pour être palpables. Chez les chats hyperthyroïdiens, on sent souvent un nodule à proximité de la trachée (ce n'est pas évident pour vous de le sentir, donc ne cherchez pas, mais votre véto lui a l'habitude). Les chats hyperthyroidiens présentent souvent un amaigrissement important malgré un appétit plutôt bon voire vorace (cela dit, parfois au contraire l'appétit est fluctuant voire diminué, mais ce n'est pas la majorité des cas), des vomissements fréquents, parfois des selles molles voire des diarrhées chroniques, de la nervosité, pouvant aller jusqu'à de l'agressivité, et des vocalises nocturnes (miaulements forts, sans raison apparente).

 

ATTENTION : la liste des symptômes n'est pas exhaustive, et tous les chats ne vont pas forcément développer les mêmes symptômes même s'ils souffrent de la même maladie.

Parfois, chez les chats âgés, le chat peut être touché par plusieurs affections simultanément.

De même, les symptômes pris isolément, ne sont pas spécifiques des maladies citées ci-dessus. Les vocalises par exemple, peuvent être rencontrées en cas d'hypertension, d'anxiété, ou tout simplement à cause de la sénéscence (vieillissement du cerveau). Ces listes de symptômes sont simplement donnés à tître d'information et ne peuvent à eux seuls vous permettre de faire un diagnostic. Seul votre vétérinaire, en examinant votre animal et en faisant les analyses nécessaires, pourra poser un diagnostic.

 

3.4. Autres maladies pouvant provoquer une PUPD (liste non exhaustive) :


- le diabète insipide : peu fréquent. Il est lié à un déficit en hormone anti-diurétique ou à une anomalie des récépteurs rénaux à cette hormone (ce qui rend les reins insensibles à cette hormone et les empêche (grosso modo) de "retenir l'eau dans l'organisme"). Cela entraîne une production d'urines très diluées, en quantité énorme et le chat doit boire énormément pour ne pas se déshydrater. L'émission d'urine ne diminue pas même si on prive le chat d'eau (attention ne faites pas le test à la maison, cela peut le tuer!). En général tant que le chat peut boire, il va bien.

- une affection hépatique : cholangite, cholangiohépatite, tumeur/cancer du foie...

- une pancréatite chronique

- une lésion de l'estomac (gastrite chronique, tumeur, ulcère)

- une hypercalcémie : lorsque le taux de calcium dans le sang augmente, cela provoque une augmentation de la soif. L'hypercalcémie peut avoir plusieurs origines, la plupart du temps (car je ne vais pas citer les causes les moins fréquentes), elle est causée par une hypersécrétion de parathormone soit par :

   --> les glandes parathyroidiennes (petites glandes situées près des glandes thyroidiennes), qui peuvent en cas de tumeur (bénigne ou maligne) sécréter cette hormone en excès.

   --> un cancer : des cellules cancéreuses peuvent aussi sécréter de la parathormone, par exemple les lymphomes, les adénocarcinomes (chez le chat par exemple, les tumeurs mammaires ou leur métastases.

 

 

4. Comment le vétérinaire va-t-il procéder pour identifier la cause de la PUPD ?

 

4.1 L'anamnèse et l'examen clinique


- En premier lieu, le vétérinaire va vous demander de lui énoncer tous les symptômes que présente votre chat (essayez de ne rien oublier !). Il va vous poser tout un tas de questions pour avoir des précision sur ce que vous lui avez dit, ou pour en savoir plus sur certains points essentiels que vous n'auriez peut être pas abordé : (entre autres) a-t-il perdu du poids, comment est son appétit, comment sont ses selles, présente-t-il des vomissements, et si oui à quelle fréquence. Etc... 

- Ensuite, l'âge du chat, sa morphologie, et son historique médical (normalement le vétérinaire note tout, y compris l'évolution de son poids à chaque visite) vont également lui permettre de privilégier certaines hypothèses par rapport à d'autres.

- Enfin, le vétérinaire va examiner votre chat : examen exhaustif de l'ensemble du corps (y compris la palpation des glandes thyroides), pesée, auscultation, etc...

 

4.2 Les examens complémentaires :


Même si les informations précédentes permettent souvent d'avoir une petite idée de l'origine du problème, il faut faire des examens complémentaires pour préciser le diagnostic. D'ailleurs parfois, l'anamnèse et l'examen clinique ne révèlent rien d'autre que la PUPD, et alors là, c'est le flou total, les examens complémentaires en devient encore plus cruciaux.


- Si le vétérinaire a un doute sur le fait que votre chat présente une réelle PUPD, il va effectuer une mesure de la densité urinaire. les urines peuvent être obtenues en pressant la vessie si le chat n'a pas uriné peu de temps avant et surtout s'il est cool et très détendu (ce qui est rare). Une autre possibilité est de les prélever par cystocenthèse : on aspire un peu d'urine avec une seringue, à travers la paroi abdominale. C'est quasiment indolore mais pas forcément agréable, donc là aussi il faut que le chat soit cool, et que sa vessie ne soit pas vide. Le plus simple en général, est d'utiliser un kit de recueil d'urine, et vous récupérez vous même les urines dans la litière une fois que le chat a fait naturellement. C'est le moins invasif et le plus sympa pour le chat, mais du coup, on n'a pas la réponse tout de suite !

 

- Une prise de sang, qui permettra de réaliser :

     - une analyse biochimique (le chat doit être à jeun pour que les résultats soient plus fiables) : au minimum urée et créatinine (pour vérifier le fonctionnement des reins), une glycémie (augmentée en cas de diabète), certains paramètres hépatiques (au minimum PAL et ALAT) pour s'assurer que le foie va bien (même si des valeurs normales n'excluent pas un problème hépatique, mais je ne vais pas entrer dans le détail).

Chez le chat, la glycémie peut augmenter de façon importante en cas de stress (et la prise de sang, en général, ça les stresse), donc si la valeur de la glycémie est douteuse (grosso modo entre 1.5 et 3g/L) il peut demander un dosage des fructosamines en laboratoire. Ce dosage permet d'avoir une idée de la glycémie sur les 15 jours précédents, et n'est donc pas influencé par le stress.

     - un dosage de T4 (hormone thyroidienne) à la clinique s'il son analyseur le lui permet, ou dans un laboratoire vétérinaire (les labos pour humains ne sont pas fiables pour le dosage de T4 féline)

     - si une pancréatite est suspectée, il peut faire un test rapide à la clinique (s'il a le matériel chez lui), ou envoyer le sang dans un laboratoire d'analyse vétérinaire, pour mesurer la SpecFpL (Specific Feline pancreatic Lipase)

 

- Si la prise de sang ne donne rien, et si le chat présente en plus de la PUPD, des symptômes tels que : amaigrissement et/ou troubles digestifs chroniques, le vétérinaire va prescrire une échographie abdominale. Celle ci va permettre d'évaluer (entre autres) le foie, le pancréas, l'état des reins, et l'aspect du tube digestif.

 

- En cas de suspicion de diabète insipide (chat jeune, sans autres symptômes que la PUPD, avec une densité urinaire extrêmement basse), le vétérinaire vous proposera un test de restriction hydrique (qui va nécessiter de garder le chat à la clinique toute une journée) ou un test à la desmopressine (la fameuse hormone anti diurétique) pour voir si la PUPD cesse avec des instillation intra oculaires de desmopressine.


Tous ces examens peuvent être relativement coûteux, mais sont nécessaires pour établir un diagnostic. Et parce que l'on sait que cela coûte cher, on procède souvent par étape : d'abord la prise de sang, puis si la prise de sang ne donne rien, on fait une échographie abdominale, etc ...

N'hésitez pas à demander un devis avant de commencer tout ça.

Ensuite c'est à vous de voir : si vous trouvez que le coût est excessif, vous êtes en droit de refuser de faire tous ces examens, mais dans ce cas, le diagnostic ne pourra pas être fait (on est pas devins !)... Le chat ne sera pas traité (si toutefois un traitement existe, cela dépend de la cause identifiée), et quand il commencera à aller mal il sera probablement trop tard... Alors à vous de voir si vous voulez ou non prendre ce risque...

 

 

Voilà, vous savez tout ou presque ! N'hésitez pas à me poser des questions (dans les commentaires) si je n'ai pas été assez claire sur certains points ou si vous voulez d'avantage de précisions. Ne me demandez pas pourquoi votre chat à vous boit beaucoup, en me listant tous ses symtômes, car comme vous l'avez compris, sans l'examiner et sans faire d'examens complémentaires, je ne pourrais pas vous répondre. En cas de doute n'hésitez pas à demander directement à votre vétérinaire !

 

 

Donc voilà : pour résumer, si votre chat se met à boire plus, même s'il a l'air d'aller très bien, prenez rendez-vous avec votre vétérinaire ! Lui seul pourra vous dire s'il y a lieu de s'inquiéter ou non, et s'il est nécessaire de faire des examens complémentaires.

Partager cet article
Repost0
13 février 2011 7 13 /02 /février /2011 14:41

 

Ahhh le tartre !

Certains en ont un peu, d'autres beaucoup... les yorkshires et autres chiens de petit formats type caniches/shi-tzu/Cavaliers King Charles et j'en passe, sont les champions du monde en terme de fabrication de tartre : rapidité de dépôt, efficacité en terme de déchaussement des dents, et surtout une haleine incomparable (digne du bon vieux camembert, qu'on a oublié au fond du frigo avant de partir en vacances).

Quand on voit le nombre de petits roquets qui débordent de haine à l'encontre des vétérinaires... on se dit que peut être c'est une évolution décidée par dame nature : elle aurait (dans notre intérêt)  favorisé la reproduction des individus au tartre facile... afin de préserver les petites mimines des vétérinaires canins... car avec l'âge, les individus les plus croqueurs de vétos sont en général de moins en moins dociles mais voilà... sans chicot... plus de bobos !

 

Bref, tout ça pour dire que le tartre, c'est le mal.

 

Et oui, car il fait des dégâts parfois irréversibles.C'est ce qu'on appelle "la maladie parodontale" ou parodontite.

 

Non seulement votre Docteur es léchouilles ou votre Félin pro du câlin,  ne pourra plus sourire sur les photos, ça, on peut encore s'en accomoder, mais surtout le tartre ne vient pas sans ses amies les bactéries, et elles, elles peuvent faire bien des dégats.

Ca commence gentiment par une inflammation de la gencive en regard de la base des dents (allez voir un peu si la gencive n'est pas plus rouge au contact de la dent entartrée de Kiki, visez plutôt les dents du fond, vous avez plus de chance de faire mouche).A ce stade, c'est juste une gingivite, rien de bien grave.

 

Ensuite, à force d'être mise à rude épreuve, la gencive se rétracte et la racine dentaire se retrouve alors mise à nue : c'est la résorption (ou récession) gingivale. Bien sûr, le tartre recouvre vite cette pauvre racine, et ça ne parait pas si effrayant, car un oeil non expert n'imagine pas que sous le tartre se cache l'incroyable misère d'une dent en fin de vie. Car après la résorbtion gingivale, les dégâts se poursuivent jusqu'à provoquer le déchaussement de la dent.

Bon, dans ce cas, c'est pas encore si grave, elle fini par tomber et on n'en parle plus.

La maladie évolue donc avec un détachement de la gencive et la formation de poches parodontales : un espace qui se creuse entre la racine de la dent et la gencive, et où peut se déposer au choix : du tartre, des bactéries, des restes de nourriture, bref tout un tas de saletés qui n'arrangent rien à l'haleine de Kiki. Les bactéries présentes dans ces poches vont entrainer une destruction des tissus environnants, notamment  l'attache de la dent ainsi que l'os dans lequel s'insère la dent (l'os alvéolaire) : la dent bouge de plus en plus et finit par tomber ou être retirée par le bon vétérinaire.

Et dans la catégorie bien gore, on trouve enfin l'abcès dentaire : des bactéries anaérobies vont trouver un petit endroit bien tranquille où se multiplier, dans une poche parodontale, et une collection de pus bien ragoutante va se former et provoquer gonflement, douleur, et au bout d'un moment, l'abcès peut même fistuliser (percer et s'écouler via un trajet appelé fistule) et aboutir au choix à une communication oronasale (en bref un trou qui relie la bouche aux fosses nasales (et là kiki éternue... forcément) ) ou une fistule buccale : du pus qui s'écoule depuis la base de la dent dans la bouche, ou même une fistule qui débouche sur la joue,  une plaie apparait sur le "visage" en regard de la dent atteinte. C'est parfois grâce à cela que les propriétaires se rendent compte qu'il ya un problème et que le véto découvre l'abcès dentaire.

Le risque pour minou et médor, c'est  au mieux, de se retrouver sans dents et de devoir manger avec une paille, après un détartrage bien gore pour le véto qui n'intervient malheureusement qu'à un stade bien trop tardif pour pouvoir encore sauver quelques quenottes. Au pire, il a un vilain abcès qui le fait bien souffri, baver, et l'empêche de manger.

 

Et pour vous amis lecteur, quelques images de ce qui se passe quand on laisse Mr Tartre agir en toute impunité.(Merci à Kiki, 15 ans,  croisé pinscher au coup de croc facile,  pour sa participation).

 

Etat de la bouche avant que je n'y mette la pointe du détartreur :

Photo403.jpg

Photo405.jpg

 

Etape une: détartrage pour voir ce qu'on garde, ce qu'on enlève :

Photo406.jpg

 

 

 

Une fois le tartre enlevé, on voit bien que la gencive s'est bien rétractée et que la racine des prémolaires est à nue. Il y avait en outre une poche pleine de pus autour de la racine de la grosse dent que vous voyez sur cette image, avec communication oro-nasale.

 

 

 

 

 

 

Etape deux : extraction des dents toutes pourries :

  Photo407

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Photo408

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Autre exemple sur un matou qui est repartit sans ses crocs :

 

Photo417.jpg Il avait un abcès à la base de chacun des crocs de la machoire supérieure, qui a fistulé (vous voyez la zone grisatre au niveau de la gencive, de forme ovale : c'est là que l'abcès  a percé et que le pus s'écoulait).

 

 

 

 

 

 

 

Deuxième croc: même lésion.

 

 

Photo420.jpg

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Photo418.jpg

Il avait beaucoup de mal à manger, et on a vite compris pourquoi : quasiment toues les dents étaient très déchaussées et je n'ai eu qu'à tirer à peine avec la pince pour les retirer.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Enfin, pour terminer sur les effets délétères du tartre, il arrive que les bactéries qui font la fiesta dans la bouche de nos chers et tendres, décident que le paysage ne leur plait plus, et vont aller contaminer une autre partie de l'organisme par voie sanguine : pyélonéphrite, hépatite, péricardite... et là ça devient plus grave. Car il peut en résulter une insuffisance rénale/hépatique/cardiaque si l'infection n'est pas prise à temps. Ce n'est pas très fréquents mais cela arrive, et peut être plus souvent qu'on ne le croit.

 

Donc ne vous dites pas que votre véto veut vous faire détartrer kiki pour s'en mettre plein les poches. C'est non seulement pour préserver ses dents, mais aussi sa santé, et pour votre confort aussi. Il n'y a rien de plus désagréable qu'un toutou aimant qui veut vous faire des léchouilles et dont l'haleine tuerait une mouche à 1km à la ronde.

Et il vaut mieux intervenir tôt, car si vous attendez qu'il ait un abcès dentaire, ou une fistule oronasale, et que Kiki ne mange plus : l'anesthésie sera faite dans des conditions moins optimales et les frais ne seront plus du tout du même ordre.

 

Mais, me direz vous, "N'existe-t-il pas des armes pour empêcher une telle horreur de se produire"?

Existerait-il une façon de lutter efficacement contre ce fléau ???

 

Et bien OUI !

Mieux vaut prévenir que guérir, aussi cela vaut la peine de faire quelques efforts. Bien sûr une fois que le tartre est là et bien accroché aux dents, il n'y a rien de plus radical que le détartrage. Les maîtres (redoutant l'anesthésie ou les frais associés) qui optent pour des cures d'antibiotiques à répétition, seraient aussi sans doute convaincus de l'efficacité du cataplasme sur une jambe de bois. Certes cela limite temporairement la prolifération bactérienne mais au final, à peine la cure d'antibiotiques terminée, le tartre étant toujours là et étant un bon support d'accroche pour nos amies les bactéries, elle ne mettent pas longtemps à reprendre le contrôle du terrain.

Mais si on fait attention très tôt  à l'hygiène bucco-dentaire des chiens à risques (tous les petits chiens au tartre facile), on pourra, au mieux, lui permettre de garder des dents saines, et au pire, repousser la date du 1er détartrage.

 

Mes conseils, tout d'abbord pour les toutous, c'est plus facile :

 

- brossage des dents, avec un dentifrice spécial pour chien (les notres, on n'est pas sensé les avaler, et je ne vous voit pas essayer de faire cracher l'eau de rinçage à kiki). C'est la meilleur méthode pour limiter le dépôt de plaque dentaire (qui sert finalement de base solide aux premiers dépôts de tartre). Le top du must: une fois par jour, mais en pratique, 2 à 3 fois par semaine c'est déjà très bien. Moins, c'est presque inutile. Il y a aussi des chats qui se laissent faire, mais bon... c'est quand même rare.

- les lamelles ou os à macher. Proscrire les oreilles de boeufs qui peuvent causer des petits soucis gastriques. Préférer (dans le cadre d'une hypgiène buccodentaire, et pas juste pour amuser le chien)  les lamelles à macher contenant un complexe enzymatique anti-plaque dentaire, ou de la chlorhexidine. L'action anti-bactérienne complémentaire à l'action mécanique de frottement par machouillage les rend beaucoup plus efficaces.

 

Pour les chiens ET les chats :

 

- alimentation à base de croquettes spécialement faites pour limiter le dépôt de tartre : croquettes de grosse taille, avec une orientation des fibres étudiées pour permettre un frottement optimal contre la dent (contrairement aux croquettes très dures qui éclatent sous la dents, selles ci sont entièrement traversées par la dent et du coup ça frotte bien).

vive la technologie  !

- Une solution antispetique à ajouter à leur eau... mais il faut que le gout plaise à votre animal

- des poudres à base de plantes à ajouter dans la ration... l'efficacité réelle, je ne peux pas dire... personnellement, je n'y crois pas trop, mais visiblemernt ça améliore quand même l'haleine, donc ça doit quand même modifier la quantité de bactéries. et pour les chiens qui ne se laissent pas brosser les dents, c'est une solution alternative et peu couteuse.

 

SI vous ne vous sentez pas concerné par tout ça, c'est que vous avez la chance d'avoir un chien ou un chat dont la salive a une composition et un pH moins favorable au dépôt de tartre, et dans ce cas, tant mieux, c'est un soucis en moins, ou un soucis qui ne pointera le bout de son nez que très tardivement, quand votre chien ou chat sera arrivé à un âge ou c'est normal qu'il finisse par en avoir (avec le temps, ça finit toujours par arriver). Tant que cela ne le gêne pas, tant mieux ! Si ça le gêne, un bon détartrage et c'est repartit pour 5 ou 10 ans !

Partager cet article
Repost0
30 juin 2010 3 30 /06 /juin /2010 13:17

Et oui, ne vous y prenez pas à la dernière minute comme les personnes que je vois régulièrement en ce moment, et qui du coup doivent trouver quelqu'un pour garder leur animal car ils ne peuvent pas l'emmener !!!

 

Chaque cas est différent selon la destination, renseignez vous avant de partir.

 

1. Si vous restez en France.

Certains camping/hotel souhaitent que l'animal soit vacciné, demandez leur avant de partir.

Si vous mettez votre animal en pension dans un chenil, il est souvent requis,en plus des autres vaccins, que votre chien soit vacciné contre la toux du chenil ( à faire au moins 3 semaines avant pour que la vaccination soit effective).

Si votre animal est malade en voiture, pensez à lui donner un médicament avant le départ pour le soulager, et s'il stresse en train/voiture/avion, allez voir votre vétérinaire pour qu'il vous donne un médicament qui va l'aider à rester zen pendant le trajet. Avec la chaleur, le stress c'est pas bon.

Ne laissez jamais votre chien/chat, seul dans la voiture (les zones d'ombre changent vite, les NAC j'en parle même pas, spécialistes des coups de chaleur, ils peuvent en mourir très vite).

Emmenez une gamelle pour pouvoir lui donner à boire régulièrement (éviter la nourriture pour éviter les vomissements sur la banquette arrière), et prévoyez donc une pause toutes les 2h pour boire et faire les  besoins.

 

2. Si vous allez dans un pays d'europe, indemne de rage :

Il faut absolument que votre chien ou votre chat soit identifié (puce ou tatouage), possède un passeport européen (à faire chez votre véto), et soit vacciné contre la rage.

CAS PARTICULIER du ROYAUME UNI : seule la puce est acceptée comme moyen d'identification, et il leur faut un titrage des anti-corps anti-rabiques (qui atteste de l'efficacité du vaccin contre la rage) : cf paragraphe suivant. il faut aussi que l'animal soit traité contre les puces et reçoive un vermifuge (actif contre l'écchinococcose) devant les yeux du véto pour que celui ci valide et signe dans la page du passepiort correspondant.

Si vous prenez l'avion, il faut faire valider (tampon + signature) la partie "examen clinique" du passeport dans les 48h précédant le départ (cela correspond à une attestation de bonne santé).

 

3. Si vous allez dans un pays non-indemne de rage

Il faut: puce/tatouage, passeport, vaccination rage en cours de validité, et un titrage d'anticoprs pour le retour.

ATTENTION !!!!

La prise de sang pour le dosage d'anticorps doit être fait au moins un mois après le vaccin. Et pour obtenir les résultats, il faut souvent attendre une quinzaine de jours pour recevoir la feuille attestant le résultat (l n'y a pas beaucoup de labos qui réalisent ce dosage). Si la valeur est suffisante, et que vous faites ensuite le vaccin rage dans les temps chaque année, il n'y aura plus besoin de refaire ce dosage pour les prochains voyages.

Donc les gens qui se pointent au cabinet en disant qu'ils partent dans 2 jours et ajoutent sur un ton encore plein d'espoir mais rongés par le doute d'avoir oublié un ptit quelque chose:  "euh on voulait savoir si y'avait quelque chose à faire pour le chien" : eh ben ceux là sont fortement déchoupinés en apprenant tout ce qu'il faut faire, et les délais nécessaire. Le risque est que le chien soit bloqué à la frontière au retour. Et là, c'est quand même un peu dommage.

 

Alors renseignez vous dès que vous le pouvez. Comme les choses changent d"un pays à l'autre, les mieux à même de vous renseigner sont les ambassades des pays où vous vous rendez.

 

Cela dit, rien ne vous empêche de faire le dosage d'anticorps dans le pays ou vous allez, si vous y restez assez longtemps pour qu'il y ait un délai d'un mois entre le vaccin et le prélèvement. A vous de vous débrouiller sur place pour trouver un véto et qu'il envoie ça dans un labo officiel.

 

Voilà.

C'est un résumé, mais il y a l'essentiel.

Partager cet article
Repost0
11 décembre 2009 5 11 /12 /décembre /2009 15:53

"Il boit beaucoup, c'est normal?"

NON ! ce n'est pas normal !!!
Il faut aller consulter votre vétérinaire au plus vite !!!

Hier soir une dame m'a amenée son chat, qu'elle a retrouvé mort chez elle, en rentrant du travail. Elle me dit alors "il buvait beaucoup, ça voulait dire quelque chose?"
Malheureusement oui, et c'est probablement la cause de son décès (car il n'était pas vieux du tout)...

Ce n'est pas normal qu'un animal se mette à boire beaucoup plus qu'à son habitude. Si vous trouvez que vous devez changer la litière de votre chat plus souvent qu'avant, que votre chien réclame plus pour sortir faire pipi, qu'il vous faut changer ses gamelles d'eau beaucoup plus souvent, ou que votre chat/chien devient malpropre et boit plus... Il faut l'amener chez votre vétérinaire.
Cela peut être un signe d'insuffisance rénale ou hépatique, d'un diabète, voire d'un déséquilibre hormonal (thyroïde, surrénales notamment).
Ce chat avait peut être un diabète, et serait peut être encore en vie aujourd'hui si un traitement avait été mis en place précocement.

Vous devez donc aller consulter au plus vite. Le vétérinaire lui fera une prise de sang qui permettra de trouver l'origine de cette augmentation excessive de sa prise de boisson. Il vous interrogera  aussi sur l'existence ou non d'autres symptômes tels que fatigue, diarrhée, vomissement, appétit normal/augmenté ou diminué. Il vérifiera aussi probablement les urines.

Normalement un animal ne doit pas boire plus de... allez, disons 70mL/kg/ jour: donc un chien de 10kg, ne devrait pas boire beaucoup plus de 700 mL. S'il boit plus d'un litre: il y a donc un problème quelque part.

Voilà... en espérant que ça permettre à d'autres chats diabétiques d'être pris en charge plus tôt...

Précision: si votre chat a une petite gastro, c'est par contre normal qui boivent plus de façon temporaire, pour compenser les pertes liées aux vomissements et/ou à la diarrhée.

 

NB : pour plus de détails concernant un chat qui boit beaucoup, voir la page : Mon chat boit beaucoup : que dois-je faire ?

Partager cet article
Repost0
9 décembre 2009 3 09 /12 /décembre /2009 16:59

     Je vois de plus en plus en consultation, des chats non pas "un peu ronds", mais carrément obèses.
La majorité sont des chats stérilisés qui vivent en appartement...
Ne renoncez pas à la stérilisation pour autant, car ce n'est pas une fatalité, et la stérilisation est quasiment inévitable pour un chat dit "d'intérieur" (pour sa tranquilité et surtout la votre).
Parfois les propriétaires rient de l'embonpoint de leur chat, mais malheureusement ce n'est pas du tout sans danger !      
     L'obésité chez le chat peut avoir des conséquences parfois très graves
: diabète sucré, lipidose hépatique, et j'en passe...
En plus de ça, le chat devient quasiment "handicapé":

- il ne peut plus faire sa toilette correctement car il n'arrive plus à atteindre l'arrière train (s'en suivent bourres de poils, et "pellicules")

- il ne peut plus sauter comme avant, ni se déplacer avec autant d'aisance

- et très vite ses articulations en souffre, et l'arthrose apparaît beaucoup plus tôt que chez un chat svelte, ce qui agrave encore plus les difficultés locomotrices

Il faut donc agir, et le plus tôt est le mieux.

1. Règle numéro 1: mieux vaut prévenir que guérir :


      N'attendez pas que votre chat soit obèse pour agir: un chat stérilisé (moins bonne régulation de l'appétit associée à une dépense énergétique moindre) et qui vit en appartement (moins d'exercice) aura forcément tendance à l'embonpoint si vous ne faites pas attention à ce qu'il mange. Il lui faut donc un aliment adapté (c'est à dire moins riche). En animalerie ou chez votre vétérinaire, vous trouverez des aliments de bonne qualité, qui sont fait pour eux : il doit être mentionné sur le paquet "chat stérilisé", ou "neutered" (en anglais), ou "light", ou "pour chat d'intérieur". Les aliments que l'on trouve en grande surface sont souvent de moins bonne qualité, trop riches en minéraux, et trop gras.

 

Enfin, il faut faire très attention à toutes les "friandises" que l'on peut donner au chat en plus des croquettes, j'entends par là : les restes de table, la viande, le poisson, le thon, le lait (et oui le lait aussi ça fait grossir, ça apporte des protéines et des calories !).

Je suis souvent surprise par les énoooormes quantités d'aliments que les chats peuvent se voir offrir par leur maîtres, et le tout EN PLUS des croquettes...

Déjà, c'est pas terrible, car donné en grande quantité, ça déséquilibre la ration (car dans les croquettes il y a tout ce sont  les chats ont besoin, donc si par exemple on y a ajoute juste de la viande, on va avoir un régime qui sera trop riche en protéines, ce qui n'est pas top, surtout pour les vieux chats). Mais en plus, si la quantité est vraiment excessive, le chat va vite devenir énorme (et ce n'est pas lui qui dira non, ou qui sera raisonnable et s'arrêtera une fois l'estomac plein, surtout si l'aliment distribué lui plait énormément).On est tous pareils, nous aussi on la mange entière notre glace ou notre patisserie, même quand on n'a plus vraiment faim !

 

     Une petite règle pour avoir une idée de la dose "acceptable", c'est de l'à peu près mais ça permet d'éviter de faire de trop grosses erreurs : Si on estime qu'un chat doit peser environ 5 kg, et qu'un adulte moyen en fait 70, il faut multiplier par 15 pour voir la quantité que ça ferait pour un être humain.

A tître d'exemple, voici des petites choses qu'on m'a déjà avoué :

- le chat mange 1 pavé de colin  par jour (vous savez les trucs rectangulaires là) : quand j'ai dit à la dame que c'était comme si elle en mangeait 15 chaque jour... elle a réduit la dose

- un chat qui mangeait 10 grosses crevettes chaque dimanche : ça ferait 150 pour un humain !

- un steak par jour --> 15 steaks !!!

Conclusion : on peut accepter des petites friandises de temps en temps : le laisser lécher le couvercle du yaourt, lui mettre un fond de lait dans sa gamelle (juste un fond !), ou quelques miettes de viande ou de poisson (les restes de votre repas) , mais pas tous les jours et pas en quantité excessive !

      Et si votre chat est déjà trop gros ou susceptible de le devenir, la première étape est d'arrêter de lui donner toutes ces choses là, et de se cantonner aux croquettes. Il ne sera pas malheureux, il réclamera forcément les premiers temps puis il finira par se résigner. Et puis vous préférez quoi : un chat handicapé qui mourra jeune, ou un chat en bonne santé qui peut courir et sauter comme il en a envie ?

 

 

2. Règle numéro 2: un chat n'est pas un chien, il ne fait pas de gros repas, il grignote !

      Un chat ne mange pas en 2 ou 3 fois par jour comme nous, encore moins en une fois par jour comme les chiens ! Au contraire, un chat se contente de "grignoter", et il fait donc une douzaine de repas par jour !
Il doit donc toujours avoir des croquettes à disposition, pour pouvoir se servir quand il veut. Sinon, il va devenir anxieux, voire agressif, et boulimique: comme il ne pourra pas manger  régulièrement, il aura tout le temps faim, et quand vous remplirez sa gamelle, il va se jeter dessus et tout manger (tout simplement de peur de manquer par la suite et d'avoir encore super faim). Et du coup, ça ne loupera pas, au bout de deux heures, il aura à  nouveau faim !

      Le mieux est de lui laisser des croquettes allégées à volonté, et de le laisser se réguler lui même.

      S'il est déjà boulimique, ce n'est pas trop tard.
Remplissez sa gamelle à fond. Certes, les premières fois, il risque de manger beaucoup trop, au point de vomir, mais en quelques jours, il va comprendre qu'il n'a plus besoin de s'empiffrer car il a toujours de quoi manger à disposition. Il retrouvera alors un comportement alimentaire normal.

      Bon, rien ne vous empêche, pour lui faire plaisir, de lui donner un peu de pâté matin et soir (mais à dose raisonnable, pas la peine de lui donner un sachet fraîcheur entier matin et soir, ou une boite par jour, car l'appétence de la pâté est telle, qu'il aura tendance à tout manger par gourmandise et sans avoir forcément faim... Or, de par l'apport calorique de cet aliment supplémentaire, il va forcément falloir réduire les croquettes, et ça risque de ne pas suffire pour le rassasier pour tout le reste de la journée.
Personnellement je donne une cuillère à café de paté ou d'émincés matin et soir à mon chat, parce qu'il adore ça, et ça lui suffit amplement. Il est content, et moi aussi.


Attention, ce mode d'alimentation, dit "en libre service", ne convient que pour les chats stérilisés qui font suffisament d'activités  (accès à l'extérieur par exemple). Malheureusement pour les chats qui vivent en appartement, qui sont souvent donc seuls et/ou font très peu d'exercice, dans 95% des cas, il mangent plus que ce qu'ils ne devraient. Il faut alors "rationner", c'est à dire mesurer la dose quotidienne de croquette et ne pas leur donner plus. Dans ces cas là, il faut distribuer cette dose de croquettes en au moins 3 repas par jour (qui peuvent être donnés le matin, en fin d'après midi et en fin de soirée, si vous n'êtes pas là le midi). Si le chat ne mange pas tout et qu'il en garde toujours un peu pour plus tard : c'est bon. S'il finit sa gamelle en 5 minutes et que de ce fait il se retrouve sans rien entre chaque distribution, alors il faut procéder autrement, par exemple avec des balles ou cylindres qui distribuent les croquettes (voir point suivant).

3. Mon chat est obèse: que dois-je faire ?


      Si vous suivez les conseils cités plus haut, et que malgré tout votre chat est obèse, tout n'est pas perdu. D'un aliment allégé, il va falloir passer à un aliment de régime. Celui ci se trouve exclusivement chez votre vétérinaire, et doit être donné uniquement sur prescription médicale. En effet, avant de mettre votre chat au régime, il va falloir vérifier qu'il n'a pas de problème de santé qui contre-indique le régime, et surtout qu'il n'est pas diabétique.
C'est votre vétérinaire qui vous dira quel est le poids optimal pour votre chat, et la quantité d'aliment à lui donner, et surtout lequel.

      Si le chat mange déjà peu, en passant à un aliment de régime, il perdra du poids. Doucement, mais sûrement.
D'autre part les croquettes de régimes sont bien souvent moins grasses donc moins appétantes, donc il en sera moins friand, et sera alors moins gourmand.

      Ne zappez pas la transition alimentaire, au risque de créer une aversion pour les nouvelles croquettes. Si certains chats aiment la nouveauté, d'autres sont "néophobes", et il faudra mélanger progressivement les nouvelles croquettes avec les anciennes pour les lui faire accepter.D'autre part, une transition alimentaire sur au moins quinze jours (avec ajout de plus en plus de nouvelles croquettes et diminution des anciennes) est nécessaire pour éviter de déclencher une diarrhée.


      Si le chat a une tendance boulimique, et qu'il est habitué à se servir quand il veut, et en excès, il ne va pas comprendre ce qui se passe et pourquoi tout d'un coup il n'a plus que 50 grammes par jour. Il risque d'avoir faim, de quémander jour et nuit, et de se jeter sur sa gamelle à chaque fois que vous lui donnerez une part de sa ration quotidienne, sans en garder "pour plus tard". Certains chats mis au régime deviennent même agressif envers leurs maîtres, alors que ce n'est pas du tout dans leur nature.
Et combien de maîtres ont des chats boulimiques qui les réveillent la nuit ???

Mais là encore il y a des solutions ! Ne vous découragez pas !

Une des raisons du problème, est que le chat se sert quand il veut (c'est normal, puisque c'est sa façon naturelle de se nourrir). Mais dans la nature, pour pouvoir faire ça il doit chasser, et ça demande donc un effort non négligeable. Chez vous, c'est facile, il n'a qu'à se servir. En lui imposant de devoir lui même trouver sa nourriture, on recrée le comportement de jeu et de chasse, ce qui d'une part occupe le chat et le fait se dépenser, et d'autre part, Garfield n'ira manger que lorsqu'il aura vraiment faim (c'est une bonne motivation, d'avoir les crocs) et pas juste par gourmandise ou parce que la gamelle lui fait de l'oeil.

Il existe dans les animaleries des balles distributrices de croquettes: vous les remplissez de croquettes et le chat va devoir jouer avec la balle (qui est trouée) pour en faire sortir les croquettes.
Mieux, il existe désormais un jouet appelé Pipolino , qui est extra: il a une forme cylindrique (et peut contenir plus de croquettes qu'une simple balle), et le chat doit le faire rouler pour que des croquettes en sortent. Il comprennent vite le truc.
Parfois le chat va refuser de manger pendant un ou deux jours, parce que ça le soule tout simplement, et qu'il n'a pas envie de se donner la peine d'utiliser ce truc bizarre. Il ne faut SURTOUT PAS CEDER, et ne pas lui donner de croquettes ou d'autres aliments en dehors du jouet. S'il quémande, faites rouler le pipolino un tout petit peu devant lui, mais pas systématiquement, sinon il vous laissera faire à chaque fois.  Quand il aura vraiment faim, il se servira du pipaulino, contraint et forcé, et ensuite ça deviendra une habitude.

Ça marche super bien parce que ça oblige le chat à jouer (donc un peu à se dépenser) et vous n'avez plus à vous lever la nuit pour lui donner une poignée de croquettes pour qu'il vous laisse dormir jusque 7h... car le jouet est là, et la nourriture accessible !
Bon bien sûr, il ne faut pas oublier de remplir le cylindre régulièrement .
Ce "jouet" est assez onéreux, mais ça vaut le coup, pour la santé de votre chat, et votre tranquillité. Demandez le à votre vétérinaire, ou allez en acheter un en animalerie.
Sinon vous pouvez essayer de recréer un système similaire avec une petite bouteille d'eau de 50 cL, dans laquelle vous faites des trous suffisamment grand (sur votre premier modèle: des trous grands et  nombreux) pour que le chat fasse tomber facilement des croquettes et comprenne le "truc".

Une autre raison de la boulimie chez le chat, peut être l'ennui et/ou l'anxiété. Prenez le temps de jouer avec votre chat le soir, et laissez lui plein de jouets dans la maison, un arbre à chat, et éventuellement, on conseille parfois de cacher des petites assiettes avec quelques croquettes à plein d'endroit dans la maison: ça oblige le chat à chercher et à explorer, et ça évite qu'il ne dévore une grosse gamelle d'un seul coup.
Pour ce qui est de l'anxiété, il faut en parler à votre vétérinaire, qui pourra vous apporter les solutions les plus adaptées à votre chat.
Il existe aussi des aliments "satiétogènes", qui vont gonfler rapidement dans l'estomac et faire que le chat va être vite rassasié, et ne ressentira pas le besoin de manger beaucoup d'un coup. Idem, demandez à votre Véto.



Voilà, avec tous ces conseils, vous devriez pouvoir vous en sortir, et retrouver un chat peut être pas svelte du jour au lendemain, mais en tous cas plus obèse, et en bonne santé.

Si vous avez d'autres questions... N'hésitez pas.
Mais je vous le rappelle, seul votre vétérinaire pourra vous prescrire un aliment de régime, et ce, seulement après avoir bien examiné votre chat et étudié la chose avec vous. Ces conseils ne remplacent pas une consultation chez votre Vétérinaire. Ce sont juste des conseils de "base".

Bien félinement....

Partager cet article
Repost0
7 décembre 2009 1 07 /12 /décembre /2009 16:18
Choisir un chat se fait bien souvent sur un coup de coeur.
Parfois même, c'est le chat qui vous choisi et s'installe chez vous. Un peu de chaleur, de tendresse et de croquettes, et Minou se dit que finalement il est bien là, et ne compte plus partir.
Mais parfois, la décision est prise, seul ou en famille, d'agrandir le foyer en adoptant un matou ou une minette.
Attention ! C'est une décision à ne pas prendre à la légère: avec un chat vous vous engagez peut être pour 20 ans ! Et un animal, cela coûte de l'argent ( déjà pour les vaccins, la nourriture, la litière éventuellement., mais aussi et surtout s'il tombe malade, car même un chat d'appartement n'est pas à l'abri de tout !),. Il faut penser aussi que ça peut poser des problèmes de logistique pour les vacances ou absences prolongées  (qui va le garder? qui pourrait s'en occuper?)
D'autre part, avoir un chat, ça demande du temps: si le chat est seul la journée, ce n'est pas grave, mais si c'est pour qu'il ne vous voit qu'un jour sur deux, ou alors si vous rentrez le soir et que vous n'avez pas de temps à lui consacrer, il risque d'être malheureux. Je vois trop de chat atterrir au refuge parce que leurs propriétaires ne se rendaient pas compte de ce que ça impliquait d'avoir un animal...

Lorsque la décision est mûrement réfléchie, et
si c'est votre premier chat, vous vous demanderez sûrement:
Quel chat choisir? et où? comment? Et quelles sont les erreurs à ne pas faire?

J'ai essayé pour vous de résumer les points importants à connaître pour une adoption réussie. Cette liste de conseils n'est sûrement pas exhaustive, et n'engage que moi. Si vous avez d'autres questions, n'hésitez pas à me les poser, j'essaierai de vous répondre, dans la mesure du possible.

I. Si vous voulez adopter un chat adulte :


L'avantage, c'est que vous savez tout de suite quel sera le caractère du chat. S'il est plutôt sympa, câlin, ou très joueur et coquin. Et vous évitez la période que j'appelle "crise d'adolescence) ou le chaton grandit, commence à réussir à monter sur les meubles, découvre qu'on peut grimper au rideau, griffer le canapé en cuir de chez ikhéa, et fouiller les pot de fleur, et plonger tête la première dans la poubelle.
Vous aurez un chat mûr, sage, et qui a passé l'âge de faire des bêtises, et a déjà été grondé et éduqué pour comprendre que ça n'avait pas de bonnes conséquences pour lui d'agir comme un débile. Et en général, ils comprennent vite le "non", si vous décidez de lui interdire ci, ou ça.

Mais où trouver un chat adulte à adopter?

     1. Par un particulier:

Demandez TOUJOURS pourquoi ses anciens maîtres s'en séparent (et tentez de voir si c'est la vraie raison ou non, en vous déplaçant chez eux et en voyant dans quel contexte vit le chat, ainsi que son attitude, avant d'accepter).
Quel âge a-t-il? Est il stérilisé? Vacciné? Sort il dehors?
Une fois que vous avez la réponse à toutes ces questions, vous saurez si le minou peut se faire à votre lieu de vie, et votre famille (a-t-il l'habitude des enfants ou préfère-t-il le calme apporté par le foyer d'un couple de retraités, aime-t-il les chiens? Supporte-t-il les autres chats?)

     2. Dans un refuge, une SPA, ou association de protection des chats :

Certains refuges sont très clairs sur l'état de santé des animaux, leur âge etc... et malheureusement, d'autres non.
Essayez de vous renseigner sur son origine: provient-il de la fourrière (chat trouvé dans la rue), est il là suite à un abandon (si oui pour quelle raison?), suite à une saisie pour maltraitance?.
Ayant travaillé dans une SPA, je peux vous dire que les raisons d'abandon sont parfois, si ce n'est souvent ,"bidon". Soit disant, le nouveau petit copain est allergique... ou alors ils déménagent et ne peuvent emmener le chat avec eux... ou le chat est agressif (et finalement on se rend compte que non), ou ne s'entend pas avec Kiki, le roquet de la famille. Ca ne veut pas dire que le chat est mauvais. Il aura peut être une autre attitude dans un autre environnement. En général, c'est souvent que les gens ne se rendaient pas compte de la responsabilité que ça entrainait d'adpter un chat, qu'il fallait de la présence, ainsi que de l'argent pour le nourrir, et le faire soigner quand il est malade, etc...

J'ai connu un chat qui avait été abandonné car il était malpropre... il vivait dans un foyer ou il y avait 3 ou 4 chiens, et des enfants plutôt turbulents. Il a été placé dans une maison avec de l'espace où il pouvait s'isoler, on lui a mis plusieurs litières, et à présent c'est un chat heureux, paisible, et tout à fait propre. La malpropreté est rare chez le chat, et est souvent lié à un problème dans l'environnement du chat o un problème de santé.
Donc renseignez vous sur l'âge, le caractère, caressez le, s'il n'a pas l'air intimidé, essayez de le prendre dans vos bras sans le brusquer, voyez si le courant passe... Et laissez parler votre coeur, vous ferez peut être un heureux !!!
Fini la cage, à moi la liberté et l'accueil chaleureux de ma nouvelle famille !
Parfois, les chats se retrouvent au refuge tout simplement suite au décès de leur propriétaire. Et se retrouver en cage du jour au lendemain, même si les bénévoles font de leur mieux pour leur apporter confort et bien être, cela peut être traumatisant. Il faudra alors lui laisser le temps de s'habituer à vous, et si vous avez des enfants, leur dire de le laisser tranquille au début, pour qu'il s'habitue et ne prenne pas peur. Il faut toujours laisser le chat venir à nous, et ne pas trop forcer les contacts.

II. Si vous voulez adopter un chaton.

L'avantage, c'est qu'un chaton, c'est une adorable boule de poils tout mimi, tout ronronnant, et très rigolo. Et c'est trsè sympa, même si ça fait des bêtises, le reste fait oublier ces quelques désagréments.

     0. où?
Le choix est vaste:
- par un particulier (annonces mises dans les cabinets vétérinaires, ou petites annonces sur internet...), en général c'est gratuit pour les chats de gouttière et payant pour des chats de race.
- Dans un élevage, pour les chats de race. Préférez les élevage plutôt que les animaleries, qui prennent une sacré marge pour eux (quand on voit que les chatons européens/de gouttière y sont vendus entre 200 et 300 euros... c'est hallucinant je trouve, c'est bien plus cher que le coût  réel des vaccins, des soins, et de la puce électronique....). En plus vous ne savez pas d'où vient l'animal... bref, j'aime pas trop, ou alors allez y avec quelqu'un qui s'y connaît.
- Dans un refuge (SPA, fondation Brigitte Bardot, ou autres refuges...): On y trouve aussi parfois des chatons mais ils partent très vite en général ! Car la demande est plus grande que pour les chats déjà adultes. L'adoption est payante, pour couvrir les frais de vaccination, identification (puce/tatouage), et soins médicaux)... c'est normal, puisque ce sont des associations.
- Il existe d'autres associations (ex "école du chat", ...) qui récupèrent les chats abandonnés ou blessés. Vous pouvez aussi aller voir là bas. Ce sont des bénévoles passionnés des chats. Ils s'occupent souvent aussi de faire stériliser les chats sauvages, pur éviter la pullulation de la population féline dans les villes. Vérifiez bien que le chat soit testé pour le FIV et le FeLV.


     1. Qui est la maman ?

Est-ce un chat de race? Ou un chat européen?
La saillie a-t-elle été décidée par les propriétaire, avec un autre chat mâle, connu et vacciné?
Si la mère est elle une chatte des rues, qui se fait "engrosser" par des mâles baroudeurs et errants, et qui fait ses 2 portées par an dont la plupart des chatons sont tués par le père de famille qui en a ras le bol d'essayer de refourguer des chatons tous 6 mois... c'est un risque? Car de par sa vie de chat des rues, elle pourrait être porteuse du FIV (sida du chat), qui se transmet par contact direct et/ou lors d'un coït.
La chatte est elle suivie par un vétérinaire?
La chatte est elle sociable? C'est important car la sociabilité des chatons en dépendra: si la maman a peur des humains, les chatons auront la même attitude.
Est-elle vaccinée (typhus-coryza et leucose) ? C'est le plus important !
Et c'est encore mieux si elle a été testée pour le FIV et la leucose (FeLV).
Est elle vermifugée régulièrement?
Demandez à voir la maman en photo si besoin, ça donne une idée de l'état d'entretien et du suivi médical du chat.

     2. A quel âge ?

Il est IMPERATIF que le chaton ait au moins deux mois quand il est séparé de sa mère. Trop de gens veulent se débarasser des chatons dès le sevrage (vers l'âge de 1 mois) "c'est bon, il mange seul, et il est déjà propre, vous pouvez le prendre"
Et bien NON ! Pendant le deuxième mois de sa vie, la maman chat apprend plein de choses à ses petits. Et le plus important de tout, c'est ce qu'on apelle "la morsure inhibée". Le chaton va mordiller sa mère en jouant, et s'il serre trop fort, elle lui rend la pareille (et oui, on ne rigole pas avec une maman chat!). Et un chaton n'est pas bête, il comprend vite qu'il ne doit pas mordre et apprend alors à jouer avec douceur. Trop de chatons adoptés trop jeunes deviennent des chats mordeurs et griffeurs, non pas par méchanceté, mais en voulant simplement jouer En fait, ils se laissent emporter dans l'excitation du jeu, et n'arrivent pas à se contrôler... quand ils sont bébés, leurs maîtres s'en amusent, mais après ça devient un réel problème, car ça fait de plus en plus mal. Et déjà qu'enseigner l'inhibition à un chaton est difficile, une fois qu'il est adulte, c'est trop tard et ça devient même mission impossible. Vou saurez alors un chat, sympa, jouer, mais que vous éviterez de toucher par peur d'un coup de patte si Mr ou Mme n'est pas d'humeur.
Alors pour son bien, et son équilibre mental, attendez qu'il ait 2 mois, et exigez du propriétaire de la chatte,qu'il attende jusque là.

     3. Quel chaton choisir ?

Bien sûr, ne prenez pas le plus chétif, ou celui qui reste dans son coin et vous fait donc mal au coeur. Il y a de fortes chance qu'il soit malade ou alors très peureux (et donc un futur chat hyper craintif, peu demandeur de câlin, et très solitaire). Bien sûr il faut aussi des maîtres pour ceux là, mais si c'est votre premier chat, éviterz.. Vous avez tout à apprendre du langage et des spécificités du comportement des chats, alors faites au plus simple.
Ne choisissez pas non plus celui qui va courir vers vous, vous mordiller les mains, et qui a l'air de n'avoir peur de rien... méfiance, ça va peut être devenir une petite furie très difficile à "éduquer" (si on considère qu'on peut parler d'éducation pour le chat).
L'attitue d'un chat normal et équilibré, est qu'il vienne doucement vers vous, vous renifle, et puis ensuite le contact peut avoir lieu.
Il y a un test très simple, qui consiste à prendre le chaton par la peau du cou:
- 1er cas: le chaton se met en "boule", recroquevillé sur lui même, il devient tout détendu : ce chaton est parfaitement bien dans sa tête, et équilibré. Il répond bien à l'inhibition qu'on lui impose.
- 3ème cas: le chaton a les 4 membres tendus, essaie de s'extraire de votre main et gigote dans tous les sens: celui là a déjà un fort caractère, et qui n'a probablement pas été assez longtemps avec sa maman (elle n'a pas pu lui apprendre les auto-contrôles) ce sera un chaton hyper-actif, qui se fichera un peu de vos "punitions" ou "haussements de voix". Ce genre de chat peut être pénible à l'adolescence, même si à force de savoir comment il fonctionne dans sa tête, vous finirez par trouver comment faire pour éviter qu'il soit trop brutal en jouant (mordillement, objets renversés etc...), savoir ce qu'il aime ou n'aime pas, et tenir bon, jusqu'à ce qu'il finisse par s'assagir.
Inutile de vous préciser que le cas idéal est le cas numéro 1.

     4. Un mâle ou une femelle?

Alors là, c'est à vous de voir. Il n'y a pas de sexe mieux que l'autre. Les deux peuvent être joueurs et câlins, cela dépendra de leur caractère. (Que vous pouvez prévoir déjà en observant l'attitude du chaton, mais ce n'est pas une science exacte, et cela dépendra aussi du contexte dans lequel il vivra).
Il reste juste à savoir que la stérilisation d'une chatte (ovariectomie) est plus onéreuse qu'une castration... si toutefois cela peut jouer dans la balance. Car s'il est destiné à vivre en appartement, il est quasiment impossible de ne pas le faire stériliser.
Pour les chats qui sortent, les femelles doivent l'être, au risque de vous ramener 2 à 3 portées de 3-4 chatons (voire plus) par an. Pour les mâles ça se discute: un chat entier aura plus tendance à s'éloigner du domicile, à plus se bagarrer (et il s'en suivra abcès et soins vétos... et au final, ça revient plus cher que la castration), et à chopper toute sorte de maladies (puisque plus de contact (via les bagarres) avec d'autres mâles et plus de vagabondage qu'un chat pépère castré qui n'aura pas envie de se ballader à l'autre bout de la ville).

     5. Un chat européen (=chat de gouttière) ou chat de race?


Là aussi c'est une affaire de goût. Il est fréquent d'entendre dire que les chats européens sont les plus résistants (peu de maladies génétiques, qui sont propres à certaines races, et qui sont probablement apparues suite à une trop grosse consanguinité)... c'est pas faux, mais j'ai déjà vu un sacré de birmanie de 23 ans, et des chats norvégiens, et des siamois très âgés. Donc ce n'est pas une généralité !
SI vous êtes fan d'une race, ne vous privez pas, mais sachez que ça a un certain coût.

Voilà ! J'espère avoir répondu aux questions les plus courantes. Si vous suivez ces conseils vous n'aurez pas (ou peu) de mauvaises surprises. On en peut malheureusement pas prédire l'avenir.

Une fois votre chat adopté, laissez lui quelques jours pour s'habituer à vous, puis emmenez le chez votre vétérinaire, pour qu'il vérifie que tout va bien, et éventuellement pour le vacciner et /ou le vermifuger.


Félinement votre ...
Partager cet article
Repost0